Championnat d'Europe
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Edité le 18/04/2005. |
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Et bien nous voilà parti pour 10h de route, en passant de la France au Luxembourg, du Luxembourg à la Belgique et de la Belgique aux Pays-Bas, et plus précisément à Swifterbant (à une cinquantaine de kilomètres d'Amsterdam). |
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Nous arrivons aux alentours de 17h (à l'hôtel situé à une quinzaine de kilomètre de la piste dans une grosse bourgade appelée Lelystad) et la décision fut prise de partir en reconnaissance. |
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A notre arrivée, grosse surprise: tous les anglais sont là et attendent patiemment en bricolant et affûtant leur matériel pour le week-end qui va suivre. |
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En bons petits français que nous sommes, nous nous contenterons de jeter un oeil sur la piste, qu'on nous a déjà annoncé comme bosselée. |
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Au début, on n'a pas voulu le croire, mais après avoir marché dessus, bonjour la déception (vous êtes sûr qu'il a lieu ici le CE???). Bonne surprise par contre, la moquette est à la hauteur, et prendra du grip très rapidement, mais nous verrons plus tard que cela ne suffira pas. Cette journée s'achève par une petite balade à la mer (10m au-dessus du niveau de la terre tout de même) pour s'aérer l'esprit après un voyage pareil. |
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Le lendemain, debout avec les poules et en avant pour cette Euro! Première formalité, valider son inscription, chose rendue très facile par l'accueil de l'organisation et leur compétence dans la langue de Shakespeare, ensuite briefing, ou comment expliquer le pourquoi du comment aux gens, comme si on était venu jusque là pour aller à la pêche aux moules... Bref, on est paré, il n'y a plus cas! Pour information, les essais libres étaient organisés par séries, ce qui mit tous les pilotes présents à égalité de chance, équité souvent tant attendu mais jamais respecté (souvent par les mêmes personnes). Un mot sur la piste, nos craintes étaient bien fondées, les voitures ne touchaient le sol que les deux tiers du temps, et tout le monde était logé à la même enseigne, que ce soit les top pilotes ou non, mais je dirais presque surtout pour nos petits français (dont j'ai les noms), où le manque d'habitude des courses internationales s'est cruellement fait sentir, ainsi que le manque d'habitude de ce genre de champ de patates que certains osaient appeler "piste". En tant qu'observateur, j'ai pu me rendre compte qu'il nous manque encore le principal en France, à savoir le Fighting Spirit et le pilotage. On n'a plus l'excuse du matos, cette époque est désormais révolue. |
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En parlant de nationalité, parlons un peu de la représentation. Une énorme délégation de pilotes British (mais sans leur leader, David Spashett, pour cause de paternité), un très bon tiers des pilotes présents, suivi par les pilotes allemands et néerlandais. Ensuite, ça se dilue un peu plus, quelques représentants nordiques (Norvège, Suède, Finlande...), des espagnols et nos trois français. Au passage, citons un certain manque de discrétion de la part de nos amis pilotes grands bretons, "so british", isn't it??? |
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Revenons à la course. Les essais se suivent et se ressemblent, c'est du rodéo, le but du jeu va être d'avoir une auto qui reste un peu sur la piste. Plusieurs voies de réglage sont explorées, ça va des pneus énormes pour faire semblant d'amortir, des T arrières de différentes épaisseurs, de la flotte dans damper-tubes et les amortisseurs centraux. Bref, tout le monde bataille, même les meilleurs. Ce qui est intéressant de constater dans ce genre de manifestations internationales, c'est que les meilleurs restent les meilleurs, à quelques très rares exceptions près, et qu'ils pourront toujours compenser un châssis moyen par des doigts en or (massif ou plaqué). Après un debriefing le soir même et surtout un bon resto et un gros dodo, nous retournons au charbon le lendemain matin. A nous les qualifs!!! Pour information, il faut savoir que les essais contrôlés de la veille (qui se sont déroulés par séries) ont servi pour remodeler les dites séries, voir même un peu plus (allez poser la question au team manager anglais). Donc idée bonne, mais pouvant être sujette à controverse. Bref, cela ne change pas grand-chose pour nos français, les hostilités peuvent commencer. Je n'épiloguerais pas sur ce sujet douloureux, mais sachez que le meilleur français à l'issue des qualifications fera 8 en C (Philippe Vialla), suivi par Walter Pollet Villard en D (n°9) et Mathias Rascol fait 2 en F, par conséquent, vous vous en douterez, tout le monde est hyper content et terriblement impatient d'en découdre en finale... Les fameuses finales, nous y voici enfin! Petite subtilité, une finale "à blanc" fût lancée pour tout le monde, histoire que chacun puisse se jauger et se réveiller les doigts avant que les choses sérieuses ne commencent, bonne initiative! Pour nos pilotes, je ne vous conterais pas les finales de chacun, déjà par manque de mémoire, mais aussi par manque de suivi de ma part et surtout par respect envers mes camarades d'infortune, donc pas la peine de tirer sur une ambulance en feu, je vais donc abréger leur souffrance:
Par contre, ce que je peux faire, c'est vous dire que la finale A avait bien du mérite, notamment pour quelqu'un qui s'appelle Jilles Groskamp, aka "faites-moi penser à faire du tricot" ou "faites-moi penser à me tirer une balle" tellement on a l'impression qu'il est poissard, et surtout que ça dure! Malheureusement, je ne pourrais vous conter pour presque les mêmes raisons que les autres cette grande finale, même celle-là je l'ai suivi... A chaque fois 8 min de contemplation, à toujours ce demander comment ils font tellement les conditions de piste étaient difficiles pour tout le monde. Eux ont peut être plus les doigts, plus de facilité pour avoir les autos et les pièces qui marchent, plus de chance, peut être un meilleur Karma (quoique...), en tout cas, ils ont un truc qu'on n'a pas, ça c'est sûr. Pour en revenir à la finale A, je dirais que ce qui m'a le plus marqué, c'est la concentration et la capacité à limiter les fautes dans une manche, comme par exemple lors de la dernière finale de la journée, où les frères Ahoniemi partent devant Jilles Groskamp, et où Simo (ou Sakke, ou l'inverse, je les confonds tout le temps ces deux-là!) est en sandwich entre son frère et Jilles, et qui donnait de monstres coups de patin pour "emm...." Jilles, du grand art j'vous dis ! Par contre, ce petit jeu n'aurait pas pu durer trop longtemps, et à environ 1/3 de la finale, Jilles (qui finira 6) fait la faute qu'il ne fallait pas faire et perd une fois de plus un titre qui était à sa porté... Poissard, vous avez dit poissard? Pour compléter ce podium made in Finland, Hubert Hönigl, toujours bien placé puisqu'il fait 3, 8 et 2 et empoche par conséquent la troisième place. |
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Vu, entendu, ressenti.Comme vous l'aurez compris, le podium est le suivant: Sakke Ahoniemi, Simo Ahoniemi et Hubert "Hupo" Hönigl. Pas de doute, les places de premier et second sont largement méritées, même si l'ordre aurait pu changer si le hazard (ou destin) en avait décidé autrement. Pour la place de numéro 3, je dirais que c'est plus compliqué, car même si Hubert est de très loin un excellent pilote, la force des choses a fait que ça l'a un peu aidé et que par conséquent, cela aurait pu être différent, mais puisque ce ne l'a pas été, nous avons notre podium, et jusqu'à l'année prochaine!!! |
Un mot sur le matos aperçu dans les stands.Le plateau se partageait essentiellement entre du châssis US, CRC et Asso ainsi que leurs dérivés (Yokomo et Hammer 12) et Corally. Pas surprenant puisque l'Euro se jouait à domicile, le reste (Trinity, CEFX...) était trop esseulé pour pouvoir prétendre briller. |
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CRCDeux écoles s'affrontaient: avec ou sans T (comme celle appartenant à un pilote autrichien sur la photo ci-contre). |
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La première, sur ce tracé, était plus efficace mais plus difficile à maintenir par terre, l'autre, bah le contraire... |
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Pas étonnant donc de ne retrouver que des CRC avec le T en époxy (comme celle de "Hupo" sur la photo ci-contre) dans la grande finale. Mes yeux de non expert n'ont rien trouvé de spécial, à part des préparations propres et sans bavure. |
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Team AssociatedLà aussi rien d'extraordinaire. |
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Mais on pouvait voir Olly Jefferies (un gars fort sympathique, photo 1 et photo 2) essayer une multitude de T, tous d'épaisseurs différentes. |
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YokomoL'autrichien Thomas Pumpler roulait avec une Yokomo (en fait une Asso avec des pièces spéciales, idem Masami Hirosaka aux Worlds). Il est le seul représentant de la marque en Europe. |
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CorallyLà, le dilemme était le même que chez CRC, à savoir quel train arrière il fallait choisir, "l'ancien" ou le "nouveau". Apparemment, "l'ancien" a eu le dernier mot, mais je ne sais pas dans quelle mesure, à savoir si c'est parce qu'ils ont copié les frères Ahoniemi ou tout simplement parce que ça convenait plus à leur feeling (la remarque est la même pour CRC, sans les frères Ahoniemi bien sur). |
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PneusMême recette que d'habitude, mais mon manque d'expérience dans cette discipline va rendre difficile mon jugement, par conséquent, je ne me permettrais pas de dire de bêtise. |
DiversPour avoir un minimum de crédibilité, il vous fallait trois de ces quatres accessoires:
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Toutefois, si aviez un ou des chargeurs à vos couleurs ainsi qu'un I-Pod, c'était tout bon, vous pouviez faire une finale Z, on venait quand même vous parler dans les stands!!! |
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ExotiqueEn se baladant dans les stands, on pouvait apercevoir des petites choses sympas et parfois exotiques, comme par exemple un speedo de marque Vega Factory, ... |
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... ou un accu de réception Li-Po sur la CRC de Markus Moebers, tout de rouge vêtu pour s'accorder avec le reste de l'auto... |
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... elle-même bien sûr toute rouge... |
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Toujours sur la CRC de Markus Moebers, on pouvait voir des accus "Mob-Zappers", boostés par Hopf et triés par ses soins. |
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Ou encore le prototype du prochain variateur Robitronic sur la Yokomo de Thomas Pumpler, tout petit et à la disposition des fils de puissances astucieuse. |
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Et dans la série "chargeurs à vos couleurs", un "petit" Turbo 35 GFX a attiré mon regard, très sympa, mais comme beaucoup, ça ne fait pas aller plus vite ;-) |
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Hubert Hönigl faisait lui dans le plus discret, à savoir deux Pulsar 2 à ses couleurs, quand on aime.. |
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Continuons sur les chargeurs avec le Pro-Track, un chargeur qui a la faveur de nombreux pilotes britanniques. |
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Organisation de coursePour finir, attaquons-nous à l'organisation. Sur une note sur 10, je dirais 6,5. Certes, tout le monde était très sympathique, prévenant, mais le retard accumulé à la mauvaise nourriture fit que j'en garde pas un très bon souvenir (les sandwichs mangés sur place tout le week-end feraient passer un Big Mac pour de la haute gastronomie, et il a fallut que j'aille aux Pays-Bas pour que je m'en rende compte). |
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Ensuite le contrôle technique à la carte, ou plutôt (pas le chien de Mickey), contrôle technique par étape, un coup contrôle du poids pour tout le monde, ensuite contrôle du poids et de la garde au sol et ainsi de suite, bizarre pour un Euro... Bref, vous l'aurez compris, peut mieux faire même si la volonté de bien faire était bien présente. |
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