Championnat Genevois 2017, manche 3,
Meyrin, Suisse, 19/08/2017.

Edité le 30/08/2017.
Réactualisé le 30/08/2017.
Texte: Georges.
Photos: Dani, Hervé et Georges

Introduction.

Huit pilotes en Formule 1 et 24 en Touring, dont quatre en mode Blinky et trois Juniors étaient présents en ce samedi d'août pour la troisième manche. Eu égard aux nombreuses absences annoncées pour cause de vacances, la fréquentation était donc honorable pour cette période de l'année. A noter la présence de plusieurs pilotes qui effectuaient ici leur première course ou leur retour sur les circuits après une longue absence, un fait encourageant!

La quatrième manche du Championnat Genevois aura lieu le samedi 16 septembre et la Coupe de Genève devrait avoir normalement lieu le samedi 14 octobre.

Le règlement.

Pour rappel, toutes les autos de la catégorie Touring courent ensemble avec une motorisation brushless 13.5 type 540 (ou Brushless ou Brushed de puissance équivalente ou inférieure) et font l'objet d'un premier classement commun, trois sous-catégories sont distinguées par la suite et font l'objet d'un classement séparé: Open avec timing autorisé, Stock avec timing zero et enfin Juniors. Les pneus Volante 36R (V5T-PG36R) sont imposés, ainsi que les Sweep EXP EVO-R Pro C 36R (SWEEPEXP 36R2PG) homologués du Championnat Suisse, mais que personne ne semblait utiliser lors de cette troisième manche.

La catégorie Formule 1 quant à elle roule en brushless 21.5 Blinky (ou Brushless ou Brushed de puissance équivalente ou inférieure) avec les pneus du Championnat Suisse, à savoir les Ride GR F1 (RI-26040 et RI-26042).

Le traitement des pneus est interdit dans toutes les catégories, même si le nettoyage avec le produit Würth Industry Cleaner fourni par l'organisation est toléré.

La piste.

Le tracé choisi cette fois-ci se voulait relativement exigeant au niveau pilotage, ne laissant quasiment aucun répit aux pilotes. Du fait que le sens de rotation était horaire, la (fausse) ligne droite était en légère descente pour déboucher sur un virage serré à 180°, qui se poursuivait par un enchaînement de passages technique dans le infield. Au sortir de celui-ci, une courbe rapide se profile à nouveau, puis une autre, et une autre avant d'accélérer de nouveau dans le début de la ligne droite. D'après les habitués, il s'agissait du tracé le plus intense de la saison.

Une retransmission vidéo en direct avec incrustation des résultats était assurée tout au long de cette journée de course sur YouTube, toujours visible à l'adresse suivante: https://www.youtube.com/watch?v=b4n5YYG9tfM

Le club possède également une page "MyResults" sur son site internet permettant aux pilotes grâce à un programme développé en interne de consulter, en course comme en training, leur temps aux tours et d'établir des statistiques et des classements basés sur la régularité.

Technique châssis.

La Destiny Racing RX-10S de Daniel Caiazza.

La RX-10S de la société japonaise Destiny Racing (appartenant entre autres à Xenon Racing et Roche semble-t-il) est une auto que se fait plutôt discrète sous nos latitudes. Dommage, car elle présente des spécificités techniques intéressantes si on fait abstraction de son architecture plutôt classique. Ainsi la direction n'est pas à renvoi(s), mais est articulée autour d'une glissière coulissant (à l'image des Awesomatix, des Schumacher récentes, etc.) sur trois roulements à billes avec réglage du jeu, toute en aluminium. De nombreux détails montrent une conception soignée, à l'image des cellules, en aluminium, possédant un pion de centrage, du support de servo flottant monobloc, des amortisseurs montés aux deux extrémités par des liaisons rotules à fort débattement angulaire, des barres antiroulis montées sur roulements, les triangles avec des renforts en forme de nids d'abeilles, etc.

Le support moteur-couronne en trois parties mérite aussi qu'on s'attarde dessus, car il offre une multitude de réglages de rigidité du châssis.

Les cardans, grâce à leur conception, permettent à l'hexagone de roue de tourner aussi rond que possible, car ce dernier n'est pas serré sur l'axe, mais en fait partie intégrante. On retrouve actuellement des conceptions analogues chez Awesomatix et MiBorg-RC, et plus anciennement chez Team Losi et Robitronic par exemple.

Beaucoup de qualités sur cette auto, mais quelques défauts aussi, à l'image des certains ajustements, qui ont probablement été calculés avant anodisation. Ainsi par exemple, son pilote préfère rouler avec les supports de roulement de cellule en plastique plutôt qu'avec ceux en aluminium, qui sont trop juste au montage.

L'ARS (système permettant la variation du pincement et/ou de l'ouverture variable à l'arrière à l'enfoncement) présent sur le train arrière est de fabrication personnelle, réalisé avec des pièces du train avant, tout comme la colonnette de renfort de carrosserie présente sur la platine supérieure.

La Serpent S411 Eryx 4.1 de Gérald Charbon.

Si dans la gamme Touring Car 1/10° électrique compétition de la marque batave Serpent, c'est surtout le modèle Project 4X qui fait parler de lui, on oublie parfois que la S411 Eryx est toujours au programme. Ainsi est sortie très discrètement au mois de juin 2017 une version 4.1 de cette lignée. Etonnante discrétion, car cette auto pourrait intéresser les fidèles de la marque reptilienne qui pourraient être rebutés par la complexité apparente de la Project 4X. Par rapport à la 4.0, exit le châssis en aluminium et retour au châssis en fibres de carbone, d'une épaisseur de 2mm. Le support moteur a également évolué, tout comme le différentiel à pignons arrière.

Pour ceux qui se demanderaient ce que veut dire Eryx, c'est un genre de serpents de la famille des Boidae, des serpents carnivores constricteurs que l'on rencontre principalement en zone tropicale, famille rassemblant notamment les boas et anacondas.

L'ARC R11 de Jean-Claude Bignens.

Jean-Claude Bignens est le seul pilote du Championnat Genevois à rouler avec la dernière R11 de la marque taïwanaise ARC. Une version R11 2018 a été annoncée officiellement mi-août, et des images ont déjà été diffusées. Pour l'anecdote, la marque ARC (signifiant Advanced R/C Car) fournit des pièces (triangles, amortisseurs, etc.) à d'autres constructeurs, tel que Infinity ou Capricorn.

Sheperd Velox F1 de Christian Grenz.

Christian Grenz, pilote officiel Sheperd venu depuis l'Allemagne, roulait ici avec une Velox F1 équipée des dernières options de la marque, à savoir un nouveau système de maintien du pack de propulsion. Ces nouvelles pièces permettent de le maintenir avec un O-ring dans une position reculée de 2.6mm par rapport au système d'origine. L'ancrage des dampers latéraux a également été modifié de façon à ce qu'ils ne butent plus dans les appuis extrêmes.

L'ancrage avant de l'amortisseur central a été notablement avancé et se retrouve maintenant au-dessus du support de direction. L'aileron avant est le nouveau Mon-Tech monté sans les trois paires d'ailettes. La carrosserie est une ODP DitoDitoRacing GONZO Body Ultra LW.

A noter que ce pilote roulait ici en configuration ETS, à savoir avec le moteur Scorpion RS-3420 21.5 et le contrôleur Vanguard S2-50 Clubrace Kit ETS qui a la particularité de limiter la vitesse de rotation en fonction du bobinage du moteur (11000 tours/min pour un 21.5, 14000 tours/min pour un 17.5, et 17000 tours/min pour un 13.5).

Pour sa première course sur cette piste de Meyrin qu'il découvrait, Chris Grenz se qualifiera en seconde position et finira troisième sur le podium en finale.

La Team Xray X1 2017 de Nicolas Albina.

Sur l'auto de Nicolas Albina, qui finira second en finale, on pouvait noter plusieurs choses intéressantes. Premièrement, la barre antiroulis avant (pas très jolie et bizarrement conçu il faut l'avouer) a disparu. Deuxièmement, un nouvel aileron avant Mon-Tech a été monté avec les trois paires d'ailettes. Troisièmement, une carrosserie ODP DitoDitoRacing GONZO a été adoptée, le fait que le concepteur de ladite carrosserie soit régulièrement présent sur le Championnat Genevois n'y étant certainement étranger. Et quatrièmement, l'ancrage avant de l'amortisseur central a été notablement avancé de plus de 40mm pour se retrouver sur le support flottant de servo. Cette modification, très facile à réaliser avec une simple colonnette, est très à la mode en ce moment, particulièrement chez les pilotes XRay, et permettrait de gagner sur tous les plans, en entrée comme en sortie de virage. Logique en somme.

Technique pneus.

Lors de cette course, nous avons eu droit à une démonstration des nouveaux pneus Volante destinés aux Formules 1 effectuée par Christian Grenz et Daniel Ghirlanda lors de la pause de midi. Ces nouveaux pneus, beaucoup plus taille basse que les traditionnels Ride. Lors de ces essais (condition: piste sucrée, sans traitement, mais avec du nettoyant Würth) effectués avec des Medium à l'avant et Sodt pour l'arrière, les résultats sont plus qu'encourageant. Pour Daniel, son meilleur tour en Ride GR était de 11.648s, et celui en Volante de 12,087. Sachant que sa voiture avait des réglages optimisés pour les Ride, elle s'est montrée avec les Volante plus constante, plus précise, et offrait plus de motricité tout en tenant mieux de l'arrière. Et surtout, les Volante tournent beaucoup plus ronds! D'aucuns s'indignent déjà sur les forums d'un certain manque réalisme des Volante, mais si le plaisir au pilotage est augmenté, qu'importe au final?

Pour ceux qui souhaiteraient connaître l'intégralité du résultats de ces essais, une visite sur le Facebook de Gonzo Racing s'impose.

Les vidéos YouTube de Gonzo-Racing de ces essais se trouvent ici:

Technique moteurs.

Pour mémoire, en Touring, tout le monde roule ensemble avec des moteurs 13.5, en Blinky ou en Boosted, ce qui donne un premier classement général commun, d'où sont extraits trois sous-classements, un premier Boosted, un second Blinky et un troisième "Juniors" pour les plus jeunes pilotes. L'intérêt de la manoeuvre est d'attirer les pilotes du Championnat Suisse et les pilotes français, où le 13.5 Blinky / Zero Timing est de rigueur, et de les mélanger aux pilotes locaux, où la culture 13.5 Boosted est fortement ancrée. Certains vont s'interroger sur la différence éventuelle de performance entre les deux configurations. A l'instar d'Arnaud Soulignac sur des manches précédentes, Walter Pollet-Villard roulait ici avec une configuration 13.5 Blinky / Zero Timing, ce qui ne l'empêchera nullement de prendre la deuxième place en qualification et la troisième place en finale A.

A noter toutefois qu'un certain nombre de pilotes locaux sont revenus en Blinky, car ils se sont rendus compte qu'ils roulaient mieux et plus sereinement dans les parties techniques dans cette configuration, et don au final plus vite, et que parallèlement, plusieurs pilotes de France voisine s'essayent au 13.5 Boosted pour la petite montée d'adrénaline en plus qu'il procure.

La catégorie Modified n'est pas présente car elle n'intéresse plus qu'une faible minorité de pilotes. De plus, trop de catégories tuent les catégories.

En matière de 13.5, on trouve une bonne majorité de Team Orion (provenant du SITCC) de différentes générations, mais aussi des Hobbywing, TrackStar, Fantom, Team Powers, Trinity, etc. En matière de 21.5, le plus rapide en finale roulait avec un MuchMore Fleta ZX Sting V2, le second un Trackstar, le troisième entièrement en configuration ETS avec un combo de Scorpion, mais on trouve également du Hobbywing et du Team Orion. Bref, c'est varié!

Penchons-nous un peu plus vers un de ces moteurs, le Fantom V2R, pas disponible en Suisse malheureusement. Outre le fait que ce moteur est un feeling très intéressant et fasse un bruit enivrant des plus félins en tournant, il dispose d'une étiquette infalsifiable sur la cage moteur indiquant que ce moteur ne dépassait pas la limite de prix pour ces moteurs imposés par la fédération anglaise. Une bonne et simple idée de nos amis britanniques pour limiter la course aux matériels et autres excès contre-productifs (genre moteurs triés et autres moteurs testés vendus aux enchères) qui a des avantages par ricochet, les pilotes achètent de nouveau local, et cela oblige les importateurs et les magasins à proposer du bon matériel à prix corrects.

Technique carrosserie.

En catégorie Touring, certains pilotes disposait déjà de la toute nouvelle Mon-Tech Racer, une carrosserie avec un avant dessiné de façon assez radical, tout en restant encore assez esthétique, comme le montre les photos d'une de celle-ci peinte en orange fluorescent. A comparer avec la carrosserie bleue, une Protoform LTC-R 2.0 (un choix peu suivi sur cette piste) et à celle en jaune et à celle blanche avec une décoration orange et bleue, qui sont des traditionnelles Protoform LTC-R, le choix d'une majorité de pilotes en finale A. Autrement, plusieurs pilotes semblent apprécier la BittyDesign M410 à côté de la classique Protoform Mazdaspeed 6, qui reste souveraine pour trouver une auto sereine.

Résultats.

Les résultats détaillés sont disponibles sur myrcm ici: http://www.myrcm.ch/myrcm/main?pLa=fr&hId[1]=arv&dFi=geneva&dId[E]=35209

Résultats en Formule 1.

Daniel Ghirlanda a survolé les qualifications comme à son habitude, mais derrière, Christian Grenz, qui découvrait la piste, a commencé à bien prendre le rythme et prend la deuxième position. Malgré le fait qu'il n'ai pu finir que deux qualifications sur quatre, Nicolas Albina a décroché la troisième place.

Lors des trois manches de finale de six minutes, l'ordre d'arrivée pour les trois premiers a été le même, à savoir Daniel Ghirlanda, Nicolas Albina et Christian Grenz.

Finale

Position

Pilote

Total
points

Points
par manches

Châssis

A

1

Daniel Ghirlanda

2

2:1, 3:1 [1:1]

Prototype Gonzo F1 2017

A

2

Nicolas Albina

4

3:2, 2:2 [1:2]

Team XRay X1 2017

A

3

Christian Grenz

6

3:3, 2:3 [1:3]

Sheperd Velox F1

A

4

Hervé Gondian

8

1:4, 2:4 [3:8]

Team XRay X1 2017

A

5

Kalen Dassanayake

9

3:4, 1:5 [2:7]

Team XRay X1

A

6

Michel Rufenart

10

3:5, 2:5 [1:8]

Team XRay X1 2017

A

7

Mickael Rufenacht

12

3:6, 2:6 [1:7]

Team XRay X1

A

8

Steve Joye

13

1:6, 3:7 [2:8]

Team XRay X1

Résultats en Touring Car.

En catégorie Touring, Bastien De Marco a décroché la pôle-position, suivi de Walter Pollet-Villard (qui roulait en configuration Blinky / Zero Timing) et Cham Dassanayake.

Bastien De Marco a gagné les trois manches de finale et s'adjuge don la première place sur le podium. Les deux autres marches du podium ont été jouées entre Walter Pollet-Villard et Cham Dassanayake, duel qui a finalement tourné à l'avantage de ce dernier.

Danil Renfer a gagné la finale B et Pascal Bitz la C.

Finale

Position

Pilote

Total
points

Points
par manches

Châssis

A

1

Bastien De Marco

2

3:1, 2:1 [1:1]

Tamiya TRF419X modifiée

A

2

Cham Dassanayake

4

1:2, 3:2 [2:3]

Team XRay T4 2017

A

3

Walter Pollet-Villard

5

2:2, 1:3 [3:3]

Tamiya TRF419X modifiée

A

4

Nicolas Huguenin

9

2:4, 1:5 [3:8]

Team Magic E4 RSIII+

A

5

Sébastien Leuenberger

9

3:4, 2:5 [1:8]

Team Associated TC7.1

A

6

Alexandre Amort

9

1:4, 3:5 [2:8]

Awesomatix A800

A

7

Georges Camicas-Aycardi

12

2:6, 1:6 [3:7]

Team XRay T4 2016

A

8

Jean-Claude Bignens

13

3:6, 2:7 [1:7]

ARC R11

B

1

Danil Renfer

2

1:1, 3:1 [2:1]

Yokomo DB7 2015

B

2

Steve Matthey

4

1:2, 3:2 [2:2]

Team XRay T4 2017

B

3

Ivan Baltensperger

6

2:3, 3:3 [1:4]

HPI Pro5

B

4

Julien Birraud

7

1:3, 2:4 [3:5]

Team XRay T4 2017

B

5

Steve Joye

9

3:4, 2:5 [1:7]

Team XRay T4

B

6

Daniel Caiazza

12

1:5, 2:7 [3:9]

Destiny Racing RX-10S

B

7

Michel Rufenart

12

1:6, 2:6 [3:6]

Team XRay T4 2017

B

8

David Maréchal

15

3:7, 1:8 [2:8]

HPI Pro5

C

1

Pascal Bitz

2

2:1, 3:1 [1:7]

HPI Pro5

C

2

Alexandre Steube

3

1:1, 2:2 [3:2]

3Racing

C

3

Gérald Charbon

5

1:2, 3:3 [2:3]

Serpent S411 Eryx 4.1

C

4

Julien Pellaton

7

1:3, 2:4 [3:6]

Hot-Bodies Cyclone TC

C

5

Sébastien Steube

8

3:4, 1:4 [2:5]

3Racing

C

6

Roland Steube

10

3:5, 1:5 [2:6]

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Texte et photos: Georges.