Montage, essai et préparation
de la X-Ray T1 Factory Kit,
Seconde partie.

Edité le 15/07/2004.
Réactualisé le 03/05/2005.
Textes et photos de Georges.
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La X-Ray T1 Factory sur la piste.

Les premiers tours de roue se sont fait directement en course, sur moquette. Le circuit était assez technique, et le grip moyen. Les pneus imposés étaient les Team Orion 27B, avec les nouveaux inserts JB Foam blue one-piece, configuration moteur, 12 tours. Les réglages de boîte étaient naturellement inappropriés, mais l'auto n'était pas du tout piégeuse, mais plutôt saine, à défaut d'être efficace. Il est évident que découvrir le comportement de son auto lors d'une course n'est sans doute pas la meilleure chose à faire, mais le premier constat s'avère positif. On affine les réglages au fur et à mesure des packs. Et l'auto est de plus en plus rapide et efficace, tout en restant saine. La base est là, il aurait fallu plus de temps pour l'optimiser. On peut déjà constater que l'auto est très réactive aux réglages, sans que l'on s'y perde.

Les essais suivants seront toujours en course (hélas, plus de temps pour les training, pourtant indispensables...), mais sur une grande piste extérieure, celle de Beaumont-Monteux en France. Le vendredi et le samedi, la piste était fraîche. Chaussée de Sorex 28 avec des inserts Sorex Medium A ou B (meilleurs), la voiture est vraiment bien avec les réglages d'origine, elle motrice, elle braque fort tout en restant saine, un régal à conduire! Qu'il est agréable d'avoir un châssis qui démontre un tel potentiel! Quelques paufinements sur les réglages et on arrive presque aux réglages de Jilles Grosskamp à l'Euro 2003. Le dimanche, plus chaud, sera bien moins bon, en raison d'un mauvais choix stratégique de pneus et d'inserts. La prochaine fois, on chaussera la Factory de Sorex 32 avec des inserts Sorex Medium C (ou un autre type d'insert offrant beaucoup d'air gap)!

Vient ensuite une expérience sur une petite piste technique avec pas mal de grip, Montbrison. Les réglages d'origine donnent une auto facile, mais manquant un peu d'efficacité dans les enchaînements rapides. Là aussi, le manque de roulage se fait sentir et il faudrait donner un peu de mordant au train avant en jouant sur les réglages.

Sur la piste de Manspach, l'auto, toujours avec des réglages proches de la boîte, est vraiment bien de suite chaussée de Sorex 32 avec des inserts Sorex Medium C. Pour donner du mordant au train avant, les positions d'ancrages des biellettes sont celles donnant le plus de prise de carrossage à l'enfoncement (point bas le plus à l'extérieur côté cellule). Des rondelles (3mm) seront aussi insérées sous la rotule côté fusée de la biellette avant.

Sur une petite piste glissante et technique, des réglages très différents seront utilisés pour expérimenter. Les triangles sont ancrés à plat, sur les points les plus bas, et des pièces Joel Voss d'origine allemande seront montées pour avoir des prises de carrossage très prononcées associés à des amortisseurs montés avec des ressorts assez raides. On en reparlera dans la suite de l'article. Des ressorts assez raides (pink) seront également de la fête.
Sur la piste, les résultats sont encourageants, et ce malgré la roue-libre, qui rend l'auto délicate dans certains passages glissants. Les temps sont eux aussi encourageant, et certains loin d'être mauvais, mais il est fort à parier que l'utilisation d'un spool (un axe rigide disponible en option) à l'avant permettrait de rendre l'auto plus facile et d'améliorer les temps moyens.

La X-Ray T1 Factory à l'usage

A l'usage, les qualités de la X-Ray T1 Factory se confirment.

L'auto est non seulement solide, mais fiable dans le temps. Peu d'usure constatée globalement, pas de prise de jeu vraiment perceptible, mis à part les chapes, mais rien d'anormal. La courroie s'est détendue aux cours des premiers packs, il faudra donc la retendre un peu, particulièrement sur l'arrière. Il conviendra de vérifier les cardans régulièrement pour vérifier s'il n'y a pas de point dur. Un simple nettoyage y remédie la plupart du temps. L'ensemble vieillit très très bien, le coût d'utilisation est bien plus faible que certains autres châssis du marché. Les seules pièces d'usure à changer assez souvent (normal, car c'est une pièce sacrificielle) seront les "blades" des cardans pour éviter de commencer à user les sorties de différentiel.

Côté casse, et malgré les bien piètres qualités de pilote de l'auteur de l'essai, seulement deux pièces cassées (dans les deux cas pour cause d'allumage intempestif d'un émetteur sur la même fréquence), un support d'amortisseur arrière et une autre fois un renfort de pare-choc avant.

Ce qui étonne aussi (en bien), c'est que l'auto bouge très peu en géométrie au cours d'une course. Ainsi que le révèle les passages au banc de réglage. S'il n'y a pas de grosse variation dans les conditions de courses, on a le sentiment sécurisant sécurisant d'avoir au moins la même voiture d'un pack à l'autre.

Deux réserves cependant:

  • Les roulements High Speed ont l'air bien libres aussi bien en statiques qu'en dynamiques. Leur qualité est convenable, et leur vieillissement est dans la moyenne. Mais dès qu'ils se mettent à gratter, quelle plaie de les entretenir!!! Donc tant qu'ils ne grattent pas, on n'y touche pas.... Lors de leur remplacement, on ira voir directement chez la concurrence.
  • Les moyeux de roue, et plus particulièrement ceux de l'avant, vieillissent assez vite (attention, il faut relativiser, ça ne vieillit pas plus vite que des cardans MIP en aluminium). La goupille du cardan prend du jeu dans son logement, et fait gonfler un peu à la longue la côte extérieure du moyeu en aluminium. Il peut en résulter que celui-ci reste bloqué dans le roulement. Quand cela arrive, on est parfois contraint d'utiliser des moyens barbares pour démonter le tout. Pour retarder cette échéance, il faut les démonter régulièrement et éventuellement passer un petit coup de lime là où ça coince. L'option moyeux Hudy en Spring Steel semble s'imposer dans le cas où ceux en aluminium doivent être remplacés, car ils ont la réputation d'être beaucoup plus fiables (même si un peu plus lourds). On vérifiera cela dans la troisième partie de cet essai.

Une des premières modifications apportées à l'auto est la réalisation de butée de direction. Comme indiquée dans la première partie de l'article, la pièce a été renforcée si on la compare à celle de l'essai de la Raycer, mais lors des braquages importants, ça cogne un peu contre le triangle et le mouvement du triangle de suspension est affecté.
Ici, des pièces d'origine inconnues (peut-être issues d'un vieux PC?) ont été employées, mais il existe d'autres solutions possibles.
A vérifier sur le long terme, mais l'astuce donne toujours satisfaction pour le moment à l'auteur de l'article.

Seconde modification, le recentrage du servo. Certes, l'effet n'est pas spectaculaire, mais son coût quasi-nul ne vaut pas le coup que l'on s'en prive. Pour cela, on utilisera des cales de servo empruntés à l'Associated TC3 (mais de simples rondelles d'une épaisseur de 2mm suffiront) et des vis plus longues (M3*10mm).

Le servo ne sera plus tenu que par trois vis, car la patte droite basse du servo est complètement collée contre le support de triangle en plastique. Ce support sera lui-même légèrement retaillé pour monter le tout sans forcer.

Des pièces Joel Voss d'origine allemande ont également été montées. Elles sont apparemment très souvent utilisées par Jilles Grosskamp, mais assez difficiles à trouver car de fabrication artisanale (avec les qualités et les défauts que cela comporte) semble-t'il.

A l'arrière, les positions sont sensiblement les mêmes que le support d'origine de la Factory, mais la pièce permet de toujours utiliser le système d'ancrage de la rotule d'origine si pratique. La pièce JV offre cependant des positions plus extrêmes.

A l'avant, elle permet d'offrir une prise de carrossage plus prononcée, et implique l'utilisation de biellettes très courtes. Elle est cependant plus "radicale" que la pièce arrière et ne plaira peut-être pas à tous les pilotes. La pièce pour l'avant est plus délicate à monter, car les chapes sont fortement sollicitées.

La pièce arrière est très appréciée par l'auteur de l'article et elle reste à demeure sur son auto. Avec les biellettes raccourcies, selon lui, le train arrière suit le train avant avec plus de répondant et de vivacité.

La pièce avant est moins universelle et selon lui. Il a tendance à penser qu'elle donne plus de dynamisme au train avant, mais ne marche pas sur toutes les pistes.

Remarque 1:

Certains pilotes utilisent la pièce option de réglage du centre de roulis arrière d'origine X-Ray qu'ils coupent en deux pour pouvoir monter l'ancrage à l'extérieur de la cellule (un peu comme sur l'auto de Ben Cosgrove à Lords of Touring 2003).

Remarque 2:

A la date de l'écriture de l'article, un nouveau support d'amortisseurs avant (réf. 302096) est sorti. Il possède des positions d'ancrages des biellettes plus extérieurs, peut-être équivalentes au bridge avant de Joel Voss. Mais cette dernière permet encore jouer avec la hauteur de la rotule. D'autres pièces (Roll Center Alu Holder, réf.: 303031) sont également disponibles pour l'arrière afin de permettre l'ancrage des biellettes sur les positions plus extérieures offertes par le support d'amortisseurs d'origine de la Factory.

Une partie de la visserie d'origine a été changée pour de la Torx inox, non pas que la qualité de celle d'origine soit prise en défaut (mis à part peut-être les vis à tête fraisée, un peu "juste"), mais juste pour une question pratique. La rigidité de l'auto est fortement tributaire du bon serrage des vis du châssis et de la platine supérieure, et la visserie Torx permet de bien "doser" le serrage.

Conclusion:

La X-Ray Factory est indéniablement un châssis extrêmement sain, tout en préservant une excellente vivacité. Ce qui étonne particulièrement, c'est la précision des trajectoires, la voiture étant particulièrement bien campé du train arrière. Il faut parfois travailler sur la directivité sur certaines petites pistes techniques, mais il s'agit juste de réglages.

Si la X-Ray offre de nombreuses possibilités de réglages d'origine, on ne s'y noie pas. Malgré le fait que l'auto soit bien réactive aux réglages, la progression à chaque changement est régulière. Dans tous les cas de figure, dans l'hypothèse où l'on soit partie dans une mauvaise direction sur les réglages, il suffit de revenir à ceux de boîte pour repartir sur le bon pied.

La voiture est solide et fiable (deux qualificatifs qui ne vont pas forcément de paire) et se révèlent assez économique à l'usage. Si la X-Ray T1 Factory Kit n'est peut-être pas, parmi les voitures disponibles sur le marché à l'heure actuelle, la plus performante dans l'absolu (mais elle n'en n'est vraiment pas loin), elle est certainement l'une des mieux fabriquées et l'une des mieux réfléchie.

Bref, un excellent choix!

Prochaine étape: le montage du châssis optionnel de 3.5mm et de la platine large!

En savoir plus:

En plus des sites énumérés à la fin de la première partie, on retiendra également le site de la marque de Josh Cyrull, CEFX, qui offre des fiches de réglage intéressantes.

Addendum:

Quelques informations supplémentaires transmises par cobra81li200, pas encore testées par l'auteur de l'article:

  • Sur l'avant, en utilisant l'autre type de chapes avec les pièces JV, l'articulation est beaucoup plus libre (conseil de Ben Cosgrove himself).
  • On peut utiliser les ancrages directement sur la cellule avec 7mm de rondelles sous les boules, ce qui donne un réglage moins agressif que celui de JV.
  • La modification de Ben Cosgrove sur le support d'amortisseur avant (biellette plus courte) va de paire avec un ancrage de la biellette en bout de king pin, ce qui au final donne une longueur de biellette relativement proche de l'origine.

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Textes et photos (sauf mention particulière) de Georges.