Championnat genevois, manche 1,
Meyrin, Suisse, 09/04/2016.

Edité le 18/04/2016.
Réactualisé le 18/04/2016.
Texte et photos: Georges.

Introduction.

Malgré une météo annonçant un samedi avec un temps couvert, certes sans précipitation mais plutôt frisquet, un peu plus d'une quarantaine de pilotes, 34 en Touring et sept en Formule 1, étaient présents pour cette première manche du championnat genevois 2016. Heureusement, ce temps peu propice ne gâchera pas la course, et la piste, encore mouillée, sèchera rapidement.

Le plateau était très diversifié. Si les avants-postes étaient occupés par plusieurs noms connus du championnat de France ou du championnat Suisse, plusieurs pilotes effectuaient également ici leur premiers tours de roue en compétition.

Le règlement.

Depuis l'année dernière, les catégories Touring du championnat genevois ont été modifiées et simplifiées. Elles s’adaptent en grande partie au championnat du SITCC organisé par le club ERMC, ainsi qu'au challenge DMTCC et ARCB, avec le grand avantage de simplifier le matériel pour les pilotes.

On retrouve donc deux catégories:

  • Touring Car, avec une motorisation Brushless 13.5 type 540 (ou Brushless ou Brushed de puissance équivalente ou inférieure), avec timing libre, et pneus imposés Volante 36R (V5T-PG36R), les Ride REX34 V2 (RID26027) de l'année dernière étant encore autorisés, et traitement des pneus interdit.
  • Formula 1, avec une motorisation Brushless 21.5 type 540 (ou Brushless ou Brushed de puissance équivalente ou inférieure), en mode Zero Timing, et pneus imposés Ride XR (26030  et 26031) et WRC P-One (P01), les Ride RID26022 pour l'avant et RID26023 pour l'arrière de l'année dernière étant encore autorisés, et traitement des pneus interdit.

Les juniors courent avec les autres pilotes mais un classement séparé est effectué. Il y aura quatre manches qualificatives au long de la saison et une finale en fin de saison sous un format différent permettant de sacrer le Champion genevois dans les différentes catégories.

La piste.

Sur cette superbe piste, tout a déjà été écrit dans le reportage sur la première manche du championnat de l'année dernière, ainsi que dans celui sur la construction de celle-ci.

Par rapport aux entraînements précédents, le tracé avait été sensiblement modifié. A gauche, c'est le tracé utilisé lors des manches de l'année dernière et lors des entraînements du début de cette année, et à droite le tracé surprise de la course.

Au petit matin, la piste était mouillée, mais sans flaque heureusement, car la piste offre également un léger dévers, afin que les eaux pluviales soient évacuées le plus vite possible. Les manches d'essais libres et les premières manches de qualification se dérouleront sur une piste encore humide, mais qui sèchera progressivement lors de la matinée.

Pour illustrer l'influence de la température sur les performances, le meilleur temps au tour en Touring était, lors de la première manche de qualification sur une piste entièrement humide mais sans flaque, de 17.514s, à la seconde de 15.790s et à la troisième de 15.653s. Dans l'après-midi, en finales, il oscillera entre 15.587s, 15.321s et 15.385s.

Technique châssis.

La Tamiya TRF419 de Walter Pollet-Villard.

Walter Polllet-Vilard fut le plus rapide en qualification au volant de sa Tamiya TRF419 fortement préparée. Au programme de cette préparation, on trouve en premier un châssis en aluminium d'origine Samix dont les bords ont été fortement biseautés. Le choix d'un châssis en aluminium pourrait paraître paradoxal eu égard au faible grip généré par la faible température de la piste, mais il s'agit d'un choix délibéré du pilote. On notera également des supports d'amortisseurs rabaissés pour recevoir des amortisseurs plus courts équipés de ressorts X-Gear et montés chacun avec seulement deux vis à tête fraisée et guidés avec deux vis sans tête. Pour le reste de la préparation, on vous laisse chercher sur les photos pour trouver de l'inspiration!

Comme une majorité du plateau, la partie radiocommande est confiée à du Sanwa, et le servo est un Sanwa SRG-BLS Version 2, la référence actuelle. Le contrôleur Brushless est d'origine Scorpion, la marque qui monte dans ce domaine actuellement. Le moteur quant à lui est un Team Orion 13.5 proposé lors du championnat SITCC refroidi par un ventilateur de grand diamètre.

La Awesomatix A800 de Julien Jost.

Bien que déjà disponible commercialement depuis un certains temps déjà, c'est la première fois qu'une Awesomatix A800 croise mon objectif. Il faut avouer qu'elle se fait encore rare sur les circuits romands. La marque russe propose actuellement sa nouvelle auto à transmission par courroies en trois versions, la A800 avec un châssis en fibres de carbone, celle visible en photo ci-dessous, équipée de plusieurs options de la marque, la A800A avec un châssis en aluminium et la A800AH avec un châssis en aluminium traité dur.

Une Awesomatix A700.

Présente également dans les stands, cette Awesomatix A700, probablement une EvoII, une des quatre versions toujours commercialisées de cette auto à cardan, qui devrait perdurée malgré l'arrivée de la A800.

Comme la A800 en photographies ci-dessous, cette A700 est équipée de nombreuses options de la marque.

Une Tamiya TA06.

Cette auto originale de la marque aux deux étoiles, qui a été déclinée en plusieurs versions, ne semble plus commercialisée. La version ci-dessous, pas clairement identifiée avec certitude, comportait des amortisseurs avants montés de façon traditionnelle, alors que la plupart des TA06 étaient livrés avec un montage inboard de ceux-ci.

La Team XRay X1 2016 de Paulo Rodrigues.

Paulo Rodrigues dominera la catégorie Formule 1 de bout en bout au volant d'une Team XRay X1 version 2016 strictement d'origine, mis à part un montage soigné, un support de plot de carrosserie avant en aluminium et un aileron avant moulé. On remarquera toutefois le lest assez important placé sur le pod arrière afin de gagner en motricité.

La VBC Racing Flash 04 de Guy Liaudat.

Guy Liaudat pilotait une VBC Racing Flash 04. Cette auto, qui n'est plus au catalogue de la marque, était la première Formule 1 de la marque, avant la plus classique LightningF.
A remarquer sur ce châssis certaines spécificités techniques, comme le train avant avec des chapes encapsulées dans le triangle avant supérieure associée au réglage du carrossage par biellette inversée, le réglage de la hauteur de l'axe arrière, donc de la garde au sol sans inserts, et le dessin de certaines pièces, comme les moyeux arrières.

Une Buri-Racer E1.

Cette auto piste 1/8° électrique, de conception et fabrication autrichienne, fait beaucoup parler d'elle sur les forums et autres réseaux sociaux. Il faut dire que, dans l'offre assez prolique en matière de piste 1/8° électrique que proposent les constructeurs, où l'on retrouve le pire (souvent) comme le meilleur (plus rarement), cette Buri-Racer se positionne entre les "Classiques" (des propulsions sans suspensions indépendantes) et les autos à quatre roues motrices à suspensions indépendantes sensiblement plus coûteux. Il s'agit en effet d'une auto à quatre roues motrices, avec axe rigide à l'arrière et roue-libre à l'avant, mais sans suspensions indépendantes, et se voulant économique, simple à régler, simple à entretenir et fun à rouler.

Côté qualité, son prix est effectivement très bien placé, la réalisation semble soignée, et l'implantation des masses bien plus rationnelle que d'autres autos de la concurrence. Côté défauts, il est dommage que la courroie unique soit autant déportée sur le côté, car ce choix technique influence le comportement du châssis, et certains détails auraient pu être mieux étudiés. Mais l'initiateur de ce projet a l'air d'être très à l'écoute de ses clients et d'autres développements devraint voir le jour, et l'auto semble séduire puisqu'on en compte déjà deux dans le club genevamodelcars. D'après un sujet du forum allemand Moosi-Masters, 15 autos de pré-série et 270 kits ont été produits en 2015.

Celle en photos appartient à Jonathan Porta, et a subit quelques modifications. Tout d'abord, l'axe arrière est de fabrication personnelle, en carbone. La visserie est maintenant en aluminium, et une barre de renfort en carbone a été placée entre le train arrière et le train avant, pour combattre les effets de la courroie décentrée.

Ce jour là, la motorisation était en 2S, car le but était de déposer du grip sur la trajectoire. Cependant, il est possible de la motoriser en 3S, voir en 4S...

Et sur la piste me direz-vous? Pour avoir pu l'essayer sur quelques tours, j'avoue ne pas avoir été totalement séduit. En effet, le pilotage me rappelle beaucoup trop celle d'une piste 1/8° thermique quatre roues motrices, auquelle je préfère largement le pilotage d'une Touring 1/10° électrique bien réglée... Ce n'est qu'un avis personnel, mais si la courroie était enlevée pour passer la Buri en propulsion et si un différentiel (à billes si possible...) était greffé à l'arrière tout en gardant le reste et notamment la répartition des masses, je ne demande qu'à réssayer!
Néanmoins, il convient de suivre de près les évolutions de cette, ou plutôt de ces catégories, eu égard aux menaces qui pèsent sur les moteurs thermiques deux-temps qui planent dans certains pays.

Techniques motorisation.

En Formule 1, l'ensemble du plateau roulait avec une motorisation Brushless 21.5 et un contrôleur en mode Zero Timing, avec du matériel sensiblement différent. Si en terme de performance pure, les autos semblaient sensiblement sur un pied d'égalité, la différence se faisait surtout aux doigts.

En Touring, une grande partie des pilotes roulaient avec le moteur du SITCC 2015-2016, à savoir le Team Orion Vortex VST2 Pro LW Brushless Motor 13.5T référence ORI28294, ou avec la précédente, de référence ORI28251. Dans cette catégorie, le timing est libre, ce qui donne sur la piste des autos ayant des comportements au niveau motorisation assez différents, suivant la programmation du contrôleur opérée par le pilote, et suivant ses besoins et capacités.

Techniques pneus.

En Formule 1, la majorité des pilotes utilisaient les nouveaux Ride XR (26030 pour l'avant et 26031 pour l'arrière) ou bien les anciens R1 (RID26022 pour l'avant et RID26023 pour l'arrière). Les XR se distinguent par un profil plus arrondi et optimisé, des jantes avants avec un plus grand diamètre intérieur, de nouveaux inserts et de nouvelles jantes. La gomme serait identique. Les différences entre les deux générations sont certes existantes, mais pas abyssales.

Les WRC P-One, homologués en championnat suisse de puis pu, ont également été autorisés pour le championnat genevois. D'après un pilote les ayant testé, ils rendent l'auto plus facile que les Ride.

En Touring, la nouveauté pour cette nouvelle saison est l'adoption des pneus des pneus Volante (montés-collés, référence V5T-PG36R), même si les Ride Rex 34 sont toujours autorisés. Même si les Ride Rex 34 se défendent plutôt honnêtement sans traitement, les Volante les surpassent largement. D'un point de vue performance pure, d'après des comparaisons effectuées lors de training, c'est presqu'une seconde pleine de mieux que les Rex 34, mais surtout un comportement de l'auto beaucoup plus plaisant, et plus que les temps au tour, c'est ce dernier point qui compte réellement! Hormis la gomme, tout est différent entre ces deux pneus, la jante, l'insert et l'air-gap généré, la hauteur de flanc et leur diamètre. Attention donc à la garde au sol lors de comparaison entre les deux!

Autres.

Le fameux "Yok-signal", et...

... la faiseuse de grip!

Résultats:

La matinée de course a débutée avec une séance d'essais libres chronométrés d'environ un quart d'heure, de façon à obtenir des groupes de pilotes homogènes. Les résultats des qualifications, au nombre de trois et d'une durée de cinq minutes, seront calculés aux points en raison des conditions changeantes de piste. Les finales seront également au nombre de trois et d'une durée de cinq minutes.

Les résultats complets et détaillés sont disponibles à cette adresse: http://www.genevamodelcars.ch/wp-content/uploads/bbkresults/CG2016M1/mtg8/ressum.htm

Résultats en Touring Car.

Bastien de Marco remporte la finale A, très serrée, devant Cham Dassanayake et Walter Pollet-Villard. Nicolas Huguenin remporte la finale B, Eric Baltensperger la C et Alexandre Steube la D.

Finale

Position

Qualification

Pilote

Châssis

A

1

( 2+ 1)

Bastien de Marco

Tamiya TRF419

A

2

( 4+ 2)

Dassanayake Cham

Team XRay T4 2015

A

3

( 1- 2)

Walter Pollet-Villard

Tamiya TRF419

A

4

( 3- 1)

Julien Jost

Awesomatix A800

A

5

( 7+ 2)

Paul Franceschi

Yokomo BD7 2015

A

6

( 8+ 2)

Alexandre Amort

Team Magic E4RSIII+

A

7

( 9+ 2)

Briac Berthoud

Team XRay T4 2015

A

8

( 10+ 2)

Xavier Depare

/

A

9

( 5- 4)

Jonathan Porta

Prototype Amethyst

A

10

( 6- 4)

Grégory Commeau

Yokomo BD7 2015

B

11

( 12+ 1)

Nicolas Huguenin

Team Magic E4RSIII

B

12

( 14+ 2)

Alexis Banderier

Yokomo BD7 2015

B

13

( 13= )

Georges Camicas-Aycardi

Team XRay T4 2016

B

14

( 15+ 1)

Alex Carusi

HPI Pro5

B

15

( 17+ 2)

Jean-Claude Bignens

Schumacher Mi5 Evo

B

16

( 11- 5)

Renaud Brusselle

Awesomatix A700

B

17

( 18+ 1)

Rodrigo Amendoeira

HPI Pro5

B

18

( 16- 2)

Hervé Cettour

Team XRay T4 2016

B

19

( 20+ 1)

Anthony Joye

/

B

20

( 19- 1)

Dominique Voegtli

Tamiya TRF417 V5

C

21

( 22+ 1)

Eric Baltensperger

/

C

22

( 23+ 1)

Michel Maurer

HPI Pro5

C

23

( 21- 2)

Steve Joye

/

C

24

( 26+ 2)

Nathan Bertrand

/

C

25

( 25= )

Hervé Gondian

Team XRay T4 2015

C

26

( 28+ 2)

Ivan Baltensperger

/

C

27

( 24- 3)

Danil Renfer

Yokomo BD7 2015

C

28

( 29+ 1)

Lionel Maurer

/

C

29

( 27- 2)

Laetizia Carusi

/

C

30

( 30= )

Clara Carusi

/

D

31

( 33+ 2)

Alexandre Steube

3Racing

D

32

( 31- 1)

Matthew Joye

/

D

33

( 32- 1)

Roland Steube

3Racing

D

34

( 34= )

Sébastien Steube

3Racing

Résultats en Formula1.

Paulo Rodrigues remporte assez facilement la finale A, suivi de peu de Mickael Dias. Guy Liaudat prend la troisième place sur le podium.

Finale

Position

Qualification

Pilote

Châssis

A

1

( 1= )

Paulo Rodrigues

Team XRay X1 2016

A

2

( 5+ 3)

Dias Mickael

Team XRay X1 2016

A

3

( 3= )

Guy Liaudat

VBC Racing Flash 04

A

4

( 4= )

Johann Caduff

Team XRay X1

A

5

( 6+ 1)

Michel Maurer

Team XRay X1

A

6

( 7+ 1)

Hervé Gondian

Team XRay X1 2016

A

7

( 2- 5)

Jean-Louis Bertrand

Tamiya TRF102

En savoir plus:

Texte et photos: Georges.