Retour à la partie précédente.Suite à une surchauffe moteur, l'Asso TC3 de l'auteur de cet article (qui a voulu faire le malin avec les rapports de transmission ;-) a vu son berceau moteur décentré, ce qui rendit le châssis inutilisable. L'ensemble châssis et platine supérieure en fibre de carbone d'origine BMI Racing (à ne pas confondre avec le distributeur belge portant le même nom) semblait être un choix cohérent en raison, premièrement d'un bon feed-back sur les forums américains, et deuxièmement d'un prix très raisonnable par rapport à la concurrence (Warspeed, XTrem, IRS, etc.) Relations commercialesPremier très mauvais point pour BMI. Après avoir pris contact sur le formulaire de leur site pour acheter un de leur produit, une personne du staff BMI m'informe des moyens de paiement, qui à l'époque étaient PayPal et les mandats. Pas de possibilité de payer par carte bancaire à l'époque de l'achat et refus catégorique d'un paiement par virement bancaire. Le contact est froid, vraiment pas amicale, beaucoup de fautes d'orthographe dans ses mails. Déchiffrer de l'anglais plein de fautes et sans ponctuation est assez désagréable. Presser d'avoir ce kit, j'accepte le principe du mandat avec le surcoût engendré et demande un envoi express, car obtenir la clé d'activation PayPal nécessite un certain temps. J'informe BMI que le mandat est parti. Un mandat envoyé avec la formule choisie prend en général 5 à 8 jours pour arriver à son destinataire. Au bout d'une semaine, je demande s'ils ont reçu le mandat, rien. BMI se montre pressant, limite désagréable, me demande si j'ai vraiment payé, ce à quoi je renvoie un scan du double du mandat. Au bout de trois semaines, rien. La Poste me dit que le mandat s'est peut-être perdu, qu'il faut environ un mois pour en retrouver la trace. Je lance donc une recherche auprès de la Poste. Une fois reçu le code PayPal, je demande à BMI si je peux payer par ce mode, car ce châssis se fait cruellement attendre. BMI m'envoie une facture électronique qui est aussitôt payée par mes soins. Quasiment simultanément, je reçois le kit dans mon courrier et une information de la Poste m'avisant que le mandat avait bien été encaissé avec une copie de la signature de mon correspondant! J'informe BMI et exige des explications. BMI s'excuse et accepte de me dédommager. En anticipant la suite de cet article, un feedback des nombreux problèmes rencontrés sur leur produit a été adressé à BMI (posté sur plusieurs de leurs adresses e-mail), mais il est resté lettre morte. |
PackagingLe châssis et la platine supérieure sont arrivés prémontés dans un simple blister avec une étiquette au logo de l'entreprise. Pas de notice ni même un pauvre autocollant. |
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L'ensemble châssis et platine supérieure.L'aspect du kit diffère sensiblement de celui présenté dans la première partie de cet article (comparer simplement les photos). Tout d'abord, ce qui choque, c'est le logo BMI gravé sur la platine supérieure, inutile, moche et surtout cher en temps machine. On aurait préféré que BMI utilise cette partie du coût de revient pour faire des choses plus intelligentes. |
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Le carbone utilisé semble d'excellente facture, et sa découpe soignée. Les bords sont déjà arrondis et les slots d'accus correctement chanfreinés. Les pièces en aluminium, elles, ne sont pas très belles. Le métal est terne, voir oxydé, et sa nuance est particulièrement molle, ce qui se révèlera problématique par la suite. Les mauvais points de conception sont assez nombreux, on risque même d'en oublier. |
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Si on sollicite l'ensemble du châssis préassemblé, et ce, après avoir serré correctement les vis, on s'aperçoit que les deux plans formés par la platine supérieure et par le châssis peuvent cisailler très aisément. Les cellules de la TC3 ne vont pas apprécier... La faute aux quatre colonnettes de renfort livrées, dont le dessin est plus que douteux. Outre le fait qu'elles soient trop fines en leur centre, que la matière soit trop molle, elles sont chanfreinées sur leurs extrémités ! C'est peut-être plus joli, mais la conséquence est que, même vissées à fond, elles se comportent comme des articulations ! Le renfort central est aussi assez mal dessiné. La rigidité de l'ensemble est curieuse en flexion. L'ensemble semble assez rigide jusqu'à un certain point, puis lâche brutalement. Pas bon, mais alors pas bon du tout, on le verra par la suite... Les découpes du châssis côté servo de direction sont aussi inutiles que mal dessinées. On devine déjà qu'on aura du mal à fixer au double-face le récepteur et le variateur... Donc avant même de commencer le montage, il plane de nombreux doutes sur le potentiel de ce châssis! |
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MontagePour commencer, il faut tout démonter. Les bords du châssis seront cyanolités pour éviter le délaminage du carbone. |
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Les slots d'accus seront vérifiés en y plaçant un élément. Pas de retouche à faire de ce côté. On installe d'abord la triangulation, puis les cellules de transmission, et là, horreur! |
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Le bâti moteur est mal usiné au niveau de la portée de roulement de l'axe de la couronne ! Il est beaucoup trop petit et laisse apparaître un jour dépassant les 3/10° si on pose le roulement sur son logement. Si on essaye de forcer pour le faire rentrer, le roulement est tellement sous contrainte qu'il ne tourne plus du tout ! LA-MEN-TA-BLE!!! Si il ne devait y avoir qu'un seul contrôle à pratiquer sur une telle pièce, ce serait cette côte, impardonnable pour des gens qui se prétendent spécialistes en usinage. Le kit était donc inutilisable en l'état, et récupérer une telle erreur n'est pas chose aisée quand on ne dispose pas d'outil spécifique, et cela demande du temps... |
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Un évidement du châssis a été pratiqué sous chaque cellule. Inutile, car ce n'est pas au plus bas du châssis qu'il faut chercher à gagner du poids, et surtout parce qu'en pratique, le trou obtenu s'encrasse. |
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On ose à peine aborder les petites colonnettes qui lient la platine supérieure aux cellules avant et arrière... |
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Il faudra prévoir un support d'antenne dans le cas de l'utilisation de ce kit BMI, qui n'est pas fourni. Il faudra réutiliser aussi les grandes vis à tête fraisées des renforts du châssis d'origine pour ancrer la platine supérieure aux cellules avant et arrière, comme les vis à tête percée pour accueillir les clips de la barre d'accus. L'installation du variateur et du récepteur sur le châssis n'est pas facilitée par le manque de pertinence des découpes du châssis. Ne parlons même pas de l'installation du moteur, très peu ergonomique. |
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Un petit chanfrein a été réalisé sur l'évidement du châssis pour faciliter l'insertion et l'extraction du moteur tout en gardant les vis sur la cage. |
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On l'a déjà dit, la nuance d'aluminium employée est une catastrophe. Comme le bâti moteur accueille les vis du moteur par des saignées débouchantes (au contraire d'une HPI Pro4 par exemple), dès que l'on sert ces vis, la pièce se déforme... De plus, suivant le rapport employé, le moteur est plus ou moins haut... |
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Pourquoi ne pas avoir garder le système de clamp si pratique d'origine, quite à l'optimiser pour éviter tout tweakage? |
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Le pare-choc, qu'il soit d'origine ou l'optionnel de CRF, laisse apparaître un bord du châssis qui dépasse. Il faudra trouver une astuce pour éviter de l'exploser au moindre choc frontal. |
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Essais sur la pisteLes essais ont été faits à la fin de la saison indoor, seulement sur moquette. Les premiers roulages avec ce châssis non seulement confirment ce qui étaient pressentis, mais révèlent encore d'autres défauts. Le comportement change sensiblement par rapport au châssis moulé d'origine, et pas forcément en bien. |
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Bien que l'ensemble platine supérieure et châssis soit a priori relativement rigide, le résultat se rapproche plus d'un châssis souple, c'est-à-dire relativement facile quand on ne le pousse pas, mais vicieux quand on essaye d'aller vite. La TC3 équipée du châssis BMI perd en rigueur, se place difficilement et est chahuté dans les enchaînements rapides. |
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Mais le pire de tout, c'est le comportement du châssis lors d'un choc. Comme dit précédemment, la rigidité de l'ensemble est curieuse en flexion, l'ensemble semblant assez rigide jusqu'à un certain point, puis lâchant brutalement. Conséquence, à la moindre sortie de piste, c'est le cardan central qui prend. Bilan, sur les quelques roulages avec le BMI, un cardan composite cassé et un cardan en aluminium tordu d'une façon impressionnante (plus de 5mm de flèche !), et ce, sans aucune autre casse (genre triangles, fusées, etc.) Ceci signifie que, sur choc, le châssis BMI se déforme avant qu'un élément de la triangulation ne casse! L'installation d'une barre en carbone entre les deux cellules sur le point de fixation restant (voir les divers reportages de courses) redonne un peu plus de rigueur à la tenue de route, sans toutefois solutionner le problème. Cependant, eu égard aux divers problèmes rencontrés, faire des essais sur le bitume n'a pas été indispensable. On s'arrêtera donc là pour recommander un bon vieux châssis graphite moulé d'origine... Texte et photos: Georges. |