Vintage: Robitronic ProMaster "Plus Version" (1999).

Edité le 02/01/2018.
Réactualisé le 02/01/2018.
Texte et photos: Georges.

Introduction.

Tout d'abord, merci à Bastien pour le prêt de cet appareil pour la séance photo!

Avant que la technologie brushless finisse par s'imposer commercialement, régnaient les moteurs à charbons (dit "brushed").

L'appareil présenté ci-après était plus particulièrement destiné aux fabricants de moteurs, qui étaient souvent quasiment des artisans, aux préparateurs moteurs et aux amateurs très éclairés, car il était relativement cher.

La version de ce Robitronic ProMaster est estampillée "Plus Version", ce qui rend sa datation difficile. D'après les pages du site Robitronic.com sur le site Archive.org, le ProMaster date au plus tard de 1999, et la version 2 au plus tard de fin 2002.

Le conditionnement.

Le ProMaster était livré dans une valise en plastique rouge.

Le programme.

Le programme pour la visualisation et le travail des données se trouvait sur une disquette 3.5". J'aurais bien aimé l'installer pour voir à quoi il ressemble, mais, malheureusement, je n'ai plus de lecteur de disquette depuis des années...

Le volant d'inertie.

Le volant d'inertie est une des pièces maîtresses de ce ProMaster, car il doit être d'une qualité irréprochable. Cette belle pièce, pesant exactement 77g, correspond, d'après la notice, a un moment d'inertie de 45.0x10^-6 kgm^2. La valeur associée pour le rotor du moteur par défaut est de 4.2x10^-6 kgm^2, et devait être théoriquement ajustée pour obtenir des mesures rigoureuses. On comprend mieux maintenant l'orientation professionnelle de ce produit.

Le côté comportant la cible optique doit se monter face au capteur, vers le moteur donc.

Le volant d'inertie se fixe à l'axe du moteur comme un pignon par une petite vis de 3mm sans tête à empreinte hexagonale tout au fond du perçage visible sur la photo ci-contre.

La protection du volant d'inertie.

Eu égard à la masse du volant d'inertie qui est loin d'être négligeable, une protection était également livrée.

Comme souvent malheureusement, les éléments en plastique ont parfois mal vieillies, à l'image de la pièce en plastique arquée de la protection du volant d'inertie.

La connectique.

Etait livré également un câble pour relier l'appareil à un ordinateur, en l'occurrence un câble avec d'un côté une prise RS232, disponible sur presque tous les PC depuis 1981 jusqu'au milieu des années 2000, et encore largement utilisée aujourd'hui dans certains domaines, et de l'autre, une fiche ronde à six broches.

Le bâti.

Le bâti du banc de test a la taille d'un tour à collecteur. Le moteur était bloqué dans un étau comportant des joints toriques pour éviter de griffer la cage

La sortie des fils se fait côté moteur pour éviter tout contact avec le volant d'inertie.

Une autre vue du bâti.

Le capteur.

Le capteur est un capteur optique. Le volant d'inertie doit être monté à une distance entre deux et quatre millimètres du capteur. Une procédure de test permet de valider cette distance.

La console.

La console regroupe une bonne partie de l'électronique et permet de piloter l'ensemble. Elle est destinée à être alimentée en 12V par de magnifiques pinces crocodiles.

La console en vue de face avec son écran LCD.

La console peut également faire office de chargeur, relativement sophistiqué qui plus est: coupure de la charge par delta-peak ou par température (totalement incompatible avec les accus LiPo donc), charge linéaire ou en mode linear-flex, courant de charge réglable de 0 à 10A, stockage de cinq programme, etc.

Essais.

Il n'y aura pas véritablement d'essais de cet appareil car il ne doit pas être alimenté par une alimentation stabilisée selon la notice, ou du moins celles en ma possession ne sont pas assez puissantes.

La notice stipule que l'appareil doit être alimenté par un batterie au plomb d'une capacité de 17Ah, mais jamais au-delà de 40Ah. Elle préconise même une référence précise de batterie Panasonic.

La limite moteur pour les tests était un bobinage de 11 tours.

L'appareil pouvait être également relié directement à une imprimante portable Hewlett Packard (HP82240B).

Conclusion.

Un Robitronic ProMaster, mais en version 2, avait été utilisé pour une série d'articles sur la préparation de moteurs à charbons disponibles sur ce même site datant déjà de l'année 2003, et permettait d'obtenir ce genre de courbes. Elles permettaient de comparer différents moteurs, différents réglages et techniques de préparation, et parfois de déconstruire certains mythes ou dogmes qui circulaient.

Ce dyno ne restera pas à prendre la poussière sur une étagère, mais aura bientôt une seconde vie car il sera bientôt transformé en un banc de test pour moteur brushless, à l'image par exemple de ce qui a été fait dans l'article "A New Life for Motor Dyno’s" sur le site RCTech. A suivre donc!

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Texte et photos: Georges.