Challenge ARCB 2019-2020 Formule 1 et Piste 1/12° électrique, manche 1, Amicale Radio-Commandé de la Broye, Fétigny, Suisse, 10/11/2019.

Edité le 24/11/2019.
Réactualisé le 14/03/2020.
Texte et photos: Georges.

Introduction.

Une vingtaine de pilotes s'étaient donnés rendez-vous pour cette première manche du Challenge ARCB 2019-2020 Formule 1 et Piste 1/12° électrique, une des premières course de cette saison indoor en Romandie. Une bonne participation pour cette première, sachant que les stands ont une capacité maximum d'accueil de 25 pilotes.

Pour mémoire, le Challenge Formule 1 et Piste 1/12° électrique comportera encore trois autres manches, le 05.01.2020, le 02.02.2020 et le 01.03.2020. Un challenge Touring 1/10° électrique sera organisé en parallèle, dont les quatre manches auront lieu le 01.12.2019, le 19.01.2020, le 23.02.2020 et le 08.03.2020.

Le règlement.

En catégorie Formule 1, la limitation moteur est de 21.5T en mode zero timing. Les pneus autorisés sont les Ride, les Volante ou les GRP. La garde au sol minimum est de 4mm.
En catégorie piste 1/12°, la limitation moteur est de 6.5T en mode zero timing. La garde au sol minimum est de 3mm.
Dans les deux catégories est imposé le traitement à pneu fourni par le club.

La piste.

Il s'agissait de la première course organisée sur la nouvelle moquette posée lors de la rénovation de la piste (voir reportages 1 et 2 sur ce même site). Le nouveau tracé s'avère plus roulant, plus fluide et plus accessible aux débutants que le précédent. Plus large, il autorise plus facilement les dépassements propres. S'il s'avère plus accessible, dès qu'on accélère le rythme, il redevient vite technique.

Technique piste 1/12° électrique.

Il y avait bien longtemps qu'une course de la catégorie piste 1/12° électrique n'avait pas fait l'objet d'une chronique sur OverRC, fin 2013 pour être plus précis. Depuis le matériel a évolué, sans qu'il y ait eu toutefois de véritable révolution. D'ailleurs, bon nombre de participants à cette course ne roulaient pas forcément avec le dernier matériel en date.

Le règlement du challenge ARCB s'est aligné cette année sur le règlement du championnat suisse indoor, le SIC (Swiss Indoor Championship) pour le limitation moteur à un bobinage brushless de 6.5T zero timing maximum (associée à des accus 1S). Le problème est qu'avec cette motorisation, les vitesses atteintes sont stratosphériques, et bien peu de pilotes maîtrisent réellement cette puissance. Un incident de course avec cette motorisation (touchette, collision ou rencontre avec le balisage, etc.) a vite des conséquences importantes. Une grande majorité des pilotes présents se sont d'ailleurs auto-limités en adoptant une motorisation de 10.5T ou de 13.5T. La course dans cette catégorie s'est bien passée dans l'ensemble, mis à part un incident en finale A, où un premier pilote a vu sa voiture déstabilisée en ligne droite qui s'est retrouvée en travers, alors que juste derrière, une autre motorisée en 6.5T arrivait plein pot, conduisant à l'abandon des deux pilotes. Toutefois la direction de course a entamé une réflexion concernant une modification de son règlement pour revenir à une motorisation plus raisonnable de 10.5T zero timing maximum, plus adaptée au plus grand nombre. Les courses y gagneraient en effet en intérêt, car les différences de vitesse entre les autos seraient plus faibles, elles seraient plus propres et plus intéressantes, et la grande majorité des pilotes raisonnables y semble favorable, car rouler en piste 1/12° avec une motorisation adaptée sur cette piste est un régal.

La Team XRay X12'20 de Cham Dassanayake.

Cham Dassanayake a remporté la course à l'issue des trois manches de la finale A. Sa X12'20 était équipée d'un moteur 6.5T et d'un contrôleur brushless, tout deux de marque Hobbywing.

Point à savoir concernant la X12'20, la position la plus reculée pour la batterie ne peut pas être utilisée avec toutes les batteries. En dessous d'une certaine épaisseur, tout va bien, mais les batteries les plus épaisses risquent, dans la position la plus reculée, de bloquer les mouvements du pod arrière, ce qui conduit à une tenue de route catastrophique. La solution est simple, il suffit d'avancer un peu la batterie, et de bien vérifier la liberté du pod une fois celle-ci installée.

Une Yokomo R12.

Cette Yokomo est probablement une R12 datant de 2012, une auto magnifique à l'époque, et qui le reste encore. Elle comporte certaines spécificités techniques intéressantes, comme un amortisseur avant "monoshock", une barre antiroulis avant et un réglage de la raideur du pod arrière par exemple.
Cette auto était propulsée par un moteur brushless 21.5T et un accu au format "Shorty" en 2S. En performance sur la piste, cela équivaut à peu près à un moteur brushless 10.5T alimenté par un accu 1S. Cette configuration n'apporte donc pas de réel avantage concurrentiel sur la piste, mais elle a l'avantage d'avoir permis à son pilote de réutiliser du matériel qu'il avait déjà et de rouler dans cette catégorie sans trop avoir à investir.

Une Team XRay X12 2017.

Cette très élégante et sobre Team XRay est difficile à dater. Elle possède en effet le support de servo ajustable apparu à partir de la version 2016, possède le pod arrière apparu sur la version 2017, mais ne possède pas de pièces en aluminium anodisé orange. Il doit s'agir d'une version 2017 à laquelle on aurait enlevé cette anodisation orange des pièces en aluminium. Avec quelques éléments de visserie en aluminium anodisé bleu, le résultat est plutôt réussi esthétiquement!

La Team XRay X12'20 d'Alexandre Amort.

En photos ci-dessous, la Team XRay X12'20 dans la version avec châssis en aluminium d'Alexandre Amort qui finira troisième des trois manches de la finale A. Il utilisait un contrôleur et un moteur 10.5T d'origine Hobbywing associés à des accus SunPadow, contrairement aux deux premiers pilotes sur le podium qui avaient une motorisation de 6.5T.

La Roche Rapide P12 Evo de Sergio Ramos.

Sergio Ramos, grand adepte de Pan-Cars, roulait ici avec Roche Rapide P12 Evo équipée d'un châssis en aluminium, d'une pièce d'origine Zen Racing destinée à recevoir la boule de la rotule centrale de l'articulation du pod arrière et d'une butée à billes monobloc pour différentiel d'origine Yokomo (voir plus ci-après). La motorisation est confiée à un brushless Orca 10.5T associé à un contrôleur Hobbywing.

La Roche Rapide P12 2017 de Hugo Ramos.

La Roche Rapide P12 de Hugo Ramos est une version avec châssis en aluminium, présentant une préparation similaire à l'auto présentée ci-dessus. Le moteur est un Trinity RevTech 10.5T, très ouvert.

Si ces ouvertures favorisent le refroidissement du moteur, elles ont l'inconvénient sur ces voitures qui roulent à presque trois millimètres du sol de ramasser la moindre pièce ou débris métalliques sensibles au magnétisme (clips de carrosserie, vis perdues, etc.), ce qui peut avoir des conséquences dommageables pour le moteur. C'est pourquoi il est conseillé de vérifier systématiquement son moteur à la fin de chaque run. Une autre solution serait de reboucher les ouvertures les plus exposées, mais ce n'est pas si facile à faire proprement.

La Team XRay X12'20 de Khoumy Buy (1).

Un énorme travail de préparation avait été effectué sur Team XRay X12'20 (version avec châssis en aluminium) de ce pilote. Outre le montage soigné, on peut en effet remarquer que le contrôleur brushless a vu une partie de son radiateur fraisé pour pouvoir passer sous la petite platine en carbone faisant office de support de servo de direction et d'amortisseur. Le contrôleur brushless est Hobbywing, mais pas en version 1S, en version 2S, associé à un élévateur de tension Trinity. En effet, il semblerait qu'avec les motorisations 6.5T, l'élévateur de tension interne des versions 1S soit exposé à trop de chaleur, et est moins performant en fin de pack, ce qui diminuerait la vitesse du servo et donc le ressenti du pilote. Un phénomène similaire avait été également constaté par les pilotes de la catégorie Touring 1/10° électrique qui utilisaient des servos dits "HV".
Cette auto était motorisée par un moteur brushless Hobbywing de 6.5T associé à des accus Lipo 1S de IP Intellect.

La Team XRay X12'20 de Buy Khoumy (2).

Cette auto était le mulet de ce pilote, montée dans une version d'origine, sans élévateur de tension, et avec un contrôleur brushless dédié aux accus 1S, mais bénéficiait d'une préparation sensiblement identique à l'auto présentée en photos ci-dessus.
On remarquera néanmoins sur le différentiel l'utilisation d'une butée à billes monobloc associée à des rondelles Belleville (voir ci-après dans cet article).

La Team XRay X12'20 d'Erol Sehirtoy.

La X12 de ce pilote présentait une préparation très similaire à celle de Khounmy Bui présentée ci-dessus.

Vus dans les stands.

La marque anglaise Zen Racing propose dans sa gamme plusieurs pièces intéressantes, dont une usinée probablement en Delrin destinée à recevoir la boule de la rotule centrale de l'articulation du pod arrière. La boule est logée dans un logement cylindrique avec une saignée longitudinale débouchante. Ainsi, on s'épargne le réglage assurant la liberté du pod arrière, parfois fastidieux et fort sensible aux chocs.

Pour les adeptes de piste 1/12° et de Formule 1 1/10° électrique, il m'a été rapporté le plus grand bien de l'ouvrage "Essential 1/12th & F1 RC Racer’s Guide" de Dave B. Stevens, écrit en collaboration avec Jan Ratheisky et David Spashett. Je n'ai pas encore eu l'occasion de l'avoir entre les mains, mais cela ne saurait tarder.

Plusieurs pilotes présents utilisaient dans leur différentiel une butée à billes monobloc et indémontable. Par rapport au montage traditionnel avec une butée à billes en trois parties (deux flasques avec ou sans piste et une bague centrale portant les billes) et surtout par rapport à l'ancien montage avec le cône appuyant directement sur la cage intérieure du roulement à billes, la butée à billes monobloc et indémontable permet un montage plus facile à régler, plus fiable et plus simple à entretenir. On trouve ce type de butée chez Yokomo sous la référence YOK-R12-24TB et chez Square sous la référence SDD-125 par exemple.

Certaines jantes anciennes, non chargées en fibres, commencent à avoir du jeu au niveau du logement du roulement extérieur, ce qui affecte la précision de l'auto. Une solution, qui ne plaira pas forcément aux puristes de la mécanique théorique, mais qui permet de prolonger la durée d'utilisation de ces jantes, est d'installer un troisième roulement au centre pour "tenir" la roue en virage.

Technique Formule 1.

Une Team XRay X1'2019.

Le pilote de cette auto avait choisi d'enlever la barre antiroulis sur cette piste.
A remarquer le support d'aileron arrière optionnel qui permet de rendre ledit aileron indépendant des mouvements du pod arrière.

La Roche F1 Evo de Marc Noth.

Plusieurs Formule 1 de la marque Roche étaient présentes à cette course, dont celle de Marc Noth, qui était équipée d'un châssis en aluminium.

Une Roche F1 Evo.

Une autre Roche F1 Evo, cette fois-ci équipée du châssis en carbone d'origine.

Technique autres.

Le règlement de la piste impose que les pilotes utilisent un seul et unique traitement à pneu, basé sur un produit issu de l'industrie, non-toxique et surtout dont une fiche de sécurité est disponible. De plus, utiliser un produit unique permet d'éviter que le mélange de dépôts de produits à même la piste occasionne un comportement variable et moins prévisible de la piste au fil de temps. De plus, il est facile pour l'organisation de la course si un produit employé par un pilote est bien celui imposé, grâce à un test simple.

Ce produit convient pour les pneus en caoutchouc et pour ceux en mousse. Ce produit, à première vue et d'après les testeurs, ressemble à du CS jaune, en légèrement plus gras. En catégorie piste 1/12°, il semble bien tenir la durée d'une manche, soit huit minutes, mais il est conseillé de bien essuyer ses pneus avant de partir et de faire au moins un tour de piste avant le départ. Les temps conseillés par l'organisation pour les pneus en mousse sont de 10 minutes pour l'arrière et 3 minutes pour l'avant.

Résultats.

Les résultats complets se trouvent à l'adresse suivante:

https://www.myrcm.ch/myrcm/main?pLa=fr&pId%5bE%5d=2&dId%5bE%5d=48895&hId%5b1%5d=arv#

Résultats en catégorie Piste 1/12°.

Comme en catégorie Formule 1, les qualifications et les finales adoptent un format un peu particulier. Les trois manches de qualification durent en effet six minutes, et ce sont les quatre meilleurs tours consécutifs qui servent de base pour le classement aux points. Les manches de finale, au nombre de trois, adoptent un format plus classique de huit minutes, et le classement général se fait avec l'addition des deux meilleurs temps.

En qualification, Cham Dassanayake se montra le plus rapide, suivi de Khounmy Bui et de Erol Sehirtoy.

Cham Dassanayake remporte à l'addition des temps la course, suivi de Erol Sehirtoy et d'Alexandre Amort. Bui Khounmy, malchanceux en finale, signera néanmoins le tour le plus rapide de la journée et le nouveau record de la piste dans cette catégorie avec tour en 6.342s.

La finale B est remportée par Georges Camicas-Aycardi, suivi de Hugo Ramos et de Marc Lerousset.

Finale

Position

Catégorie

Pilote

Tour

Temps
final

Points
par manches

Châssis

A

1

Piste 1/12°

Cham Dassanayake

142

16:09.076

12 [3]

Team XRay X12'20 avec châssis en aluminium

A

2

Piste 1/12°

Erol Sehirtoy

140

16:06.786

23 [1]

Team XRay X12'20 avec châssis en aluminium

A

3

Piste 1/12°

Alexandre Amort

129

16:13.536

32 [1]

Team XRay X12'20 avec châssis en aluminium

A

4

Piste 1/12°

Khounmy Bui

111

12:45.176

12 [3]

Team XRay X12'20 avec châssis en aluminium

A

5

Piste 1/12°

Sergio Pestana Ramos

100

12:37.626

12 [3]

Roche Rapide P12 Evo

B

6

Piste 1/12°

Georges Camicas-Aycardi

125

16:14.547

32 [1]

Team Associated RC12R5.1

B

7

Piste 1/12°

Hugo Ramos

124

16:09.341

21 [3]

Roche Rapide P12 2017

B

8

Piste 1/12°

Lerousset Marc

89

13:24.887

31 [2]

Team XRay X12'19 avec châssis en carbone

B

9

Piste 1/12°

Didier Genoud

57

8:02.768

12 [3]

/

B

10

Piste 1/12°

Christophe Tercier

52

8:05.784

12 [3]

/

Résultats en catégorie Formule 1.

En Formule 1, les trois manches de qualification durent dix minutes. Le classement est fait sur les trois tours consécutifs qui servent de base pour le classement aux points. En finale, le classement général se fait avec l'addition des deux meilleurs temps des trois manches.

En qualification, Michel Rufenacht se montra le plus rapide, devant Marc Noth et Daniel Ghirlanda.
Ce dernier remportera la finale A à l'issue des trois manches, devant Marc Noth et Michel Rufenacht.

Pierre-Yves Castella a remporté la finale B. Bryan Burdelas a fini second, et Alex Carusi troisième.

Le jeune pilote Antoine Dubois remporte la sous-catégorie "Débutants".

Finale

Position

Catégorie

Pilote

Tour

Temps
final

Points
par manches

Châssis

A

1

Formule 1

Daniel Ghirlanda

201

30:01.387

32 [1]

Gonzo F1 2020

A

2

Formule 1

Marc Noth

196

30:06.810

23 [1]

Roche F1 Evo

A

3

Formule 1

Michel Rufenacht

195

30:07.139

32 [1]

Team XRay X1 2019

A

4

Formule 1

Tonio Soriani

185

30:06.533

32 [1]

Roche F1 Evo

A

5

Formule 1

Sébastien Dreyer

184

29:59.000

31 [2]

Roche F1 Evo

B

6

Formule 1

Pierre-Yves Castella

186

30:12.599

12 [3]

Team XRay X1 2019

B

7

Formule 1

Bryan Burdelas

179

30:08.782

21 [3]

Team XRay X1 2016

B

8

Formule 1

Alex Carusi

178

30:06.972

31 [2]

Team XRay X1

B

9

Formule 1

Boris Vernay

178

30:07.681

32 [1]

/

B

10

Formule 1

Xavier Sardo

178

30:10.798

31 [2]

Team XRay X1

B

11

Formule 1 Débutant

Olivier Dubois

175

30:11.093

31 [2]

Team Associated RC10F6

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Texte et photos: Georges.