Merci à Michel qui m'a autorisé à photographier son auto!

Michel disposait pour cette première manche des GenevaSeries 2022 d'une nouvelle auto dont on entend beaucoup parler, mais que finalement peu de personnes possèdent et font réellement rouler, la SNRC R3 Pro. Elles restent donc rares sur les circuits, et c'est la première fois que j'en voyais une en vraie.

Cette auto n'est pas sans rappeler la T3M de la marque MTS qui avait déjà été présentée sur ce même site mi-2020, et pour cause, SNRC, Race-Opt et MTS sont liés commercialement. La MTS T3M était et est toujours une auto intéressante et originale, et qui possède un potentiel certain, mais un certain nombre de problèmes de conception et de mise au point tels que les triangles en carbone trop mou, le pincement maximum à l'arrière trop faible ou les barres à couteaux antiroulis mal dessinées ont refroidi beaucoup de pilotes. Mais on ne peut s'empêcher d'avoir pour cette auto de la sympathie malgré ses défauts, par exemple pour ses amortisseurs à volume réellement constant, avec la tige portant le piston traversant de part en part le corps de l'amortisseur, des étriers de direction permettant à l'axe du porte-fusée de former un angle assez conséquent d'environ 8° avec la verticale, contre 0° normalement, son renvoi de direction pendulaire ancré au niveau de la platine supérieure et son bâti-moteur symétrique permettant de monter le moteur à gauche ou à droite du châssis.

La SNRC R3 Pro en photo ci-dessous, même si elle ne peut renier sa filiation avec la MTS T3M avec laquelle elle présente plusieurs pièces communes, adopte une configuration plus classique en retrouvant des triangles classiques en plastique chargé injecté articulés sur des supports de triangle en aluminium réglables avec des inserts, une direction à deux renvois et des amortisseurs plus conventionnels. Elles gardent néanmoins certaines spécificités issues de sa grande soeur, comme le bâti-moteur symétrique et ces étriers de direction permettant à l'axe du porte-fusée de former un angle assez conséquent d'environ 8° avec la verticale.

Pour ceux que ce montage du train avant rebuterait, il existe des étriers de directions en options avec différents angles, et il est même possible d'adopter de classiques étriers en plastique.
SNRC offre un catalogue d'options assez fournis d'ailleurs, avec des supports de triangle en aluminium -0.5mm et -1mm, des coupelles d'amortisseurs -1mm et -3mm, différents modèles de platines supérieures, différents diamètres de barres antiroulis, etc.

Comme les photos en bas de page le montrent, l'auto est livrée à 80% monté. J'avoue ne pas apprécier le prémontage, car on ne sait jamais s'il a été bien fait et ie préfère toujours tout démonter et contrôler dans ce cas. Mais il faut avouer que ce prémontage semble honnête, à l'image des amortisseurs, qui au toucher semblent très bien remplis, sans bulle et avec un rebound identique. Intuitivement, il me semble que la qualité d'usinage et d'anodisation des pièces en aluminium a fait des progrès par rapport à la MTS T3M photographiée en 2020, mais il faudrait les mettre côte-à-côte pour émettre un jugement définitif à ce sujet.

Le gros atout de cette auto, d'allure moderne avec une configuration Mid-Pulley et des courroies avant et arrière de longueurs égales, et plutôt très bien équipée d'origine et offrant de nombreuses possibilités de réglage, est son prix, puisqu'on la trouve à 250€ en Allemagne et pour à peine moins hors transport en Chine. Elle est également importé en Angleterre régulièrement.

Alors est-ce que cette SNRC R3 Pro est une bonne affaire? Difficile de se prononcer tout de suite, car il faudrait pouvoir juger la fiabilité sur le long terme, la solidité et s'assurer que les pièces détachées soient facilement disponibles. Mais elle semble effectivement être intéressante, et elle présente des originalités techniques qui n'en font pas une simple copie d'un autre modèle plus connu.

Toutefois, tout n'est pas parfait sur ce qu'on a vu. Les cardans, et notamment ceux à double articulation à l'avant, ne sont pas sans rappeler certaines alternatives à ceux de marques plus connues, et notamment ceux d'une marque que je ne nommerais pas et qui ne m'a pas laissé des souvenirs impérissables car ils avaient bien trop rapidement lâché. Sachant que si les possesseurs sont amenés rapidement à changer les cardans par d'autres, le budget risque de prendre l'ascenseur. Le carbone employé semble de qualité très honnête, mais sans plus. Et certains points de finition semblent perfectibles. Mais rien qui ne semble dramatique ou facilement corrigeable à première vue.

Son propriétaire et pilote s'en dit très satisfait et la trouve très agréable à piloter. Pour information, il a fait confiance au prémontage d'origine sans rien changer et n'a pas eu de problème ou de casse durant la durée de la course. En tout cas, cette auto a eu suffisamment d'arguments à offrir pour que son voisin de table songe à en prendre une aussi! Michel a fini septième de la finale C lors de cette première manche des GenevaSeries 2022.

On peut trouver une présentation complète de cette auto par le constructeur à cette adresse: https://drive.google.com/file/d/1ZVBggZ-nPWfNK6QGOGedP1YpVXZMz1WF/view

Comme écrit plus haut, la SNRC R3 Pro (référence 120023) est livrée montée à 80%, et ce prémontage semble convenablement fait. Les photos ci-dessous montrent un exemplaire tel qu'il est livré dans la boîte.

Pour information, SNRC propose également deux autres versions plus abordables de cette auto reconnaissable à leurs pièces en aluminium anodisé de couleur rouge, la R3-CR (référence 120022), avec toujours un châssis en carbone mais des cellules en plastiques et des options en moins, proposée au prix de 140€ environ en Allemagne, et la R3-G (référence 120002), avec un châssis en époxy et des cellules en plastique, vendue 90€.