Sucrage d'une piste extérieure, version 1.

Edité le 27/09/2014.
Réactualisé le 03/01/2017.
Texte et photos: Georges.

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Pour augmenter le grip d'une piste, il existe bien des techniques. Certaines requièrent des produits spécifiques utilisés dans la compétition automobile grandeur (en dragster par exemple), d'autres sont carrément inavouables et dangeureuses (la méthode dite "thaïlandaise" par exemple).

Une des plus simples et des plus abordables est le sucrage, dont deux techniques sont expliquées ci-dessous. L'avantage de ces méthodes de sucrage est qu'elles utilisent des produits alimentaires, donc a priori pas de danger. De plus, si le résultat obtenu ne devait pas plaire aux pilotes (on ne sait jamais), la première pluie lessivera la piste et on n'en parle plus!

Mais quid de l'environnement avec ces méthodes de sucrage? Avec cette question, ces dernières ne prennent vraiment du sens que si elles sont associées à un règlement interdisant le nettoyage et le traitement des pneus. Est-il utile de rappeler que les traitements à pneus sont des mélanges de produits chimiques, probablement dérivés du pétrole la plupart, additionnés de plastifiants, de composés arômatiques (le célèbre salicylate de méthyle par exemple), d'agents mouillants et de solvants divers (toluène, etc.), dont on ne sait rien de la composition précise, celle-ci n'étant quasiment jamais inscrite sur le flacon? Avec ces deux méthodes, on disperse juste, si on peut dire, du sucre...

Naturellement, je décline toute responsabilité en cas de problème, mais recueille volontiers tout retour d'information pour enrichir cet article!

Le sucrage au cola.

Il s'agit de la technique la plus simple, la moins coûteuse et la plus rapide si on s'y met à plusieurs. Elle est idéalement à appliquer avant une séance de training ou une course, le matin à la fraîche, comme le fait par exemple le club suisse GeMC (Geneva Model Cars) depuis plusieurs années avec succès.

Bien sûr, il ne s'agit pas de prendre du cola de "grande marque", mais du très bon marché, de discounteur ou de premier prix (souvent moins chère que l'eau minérale!). Souvent au goût relativement immonde, il possède l'énorme avantage quand on ne le boit pas de contenir énormément, mais alors énormément de sucre. Et le sucre, ça donne du grip!

Il suffit donc de percer trois trous d'environ 1mm dans le bouchon avec un alésoir à carrosserie.

Il n'y a pas vraiment de règle à ce niveau, l'expérimentation est roi! Le tout est d'avoir un jet de cola précis et régulier

Il suffit de bien la secouer la bouteille et on se retrouve avec un pulvérisateur sous pression pour arroser la trajectoire.

Par exemple, sur la piste de Frontenex, neuf (pour les séances de training programmées) à douze (pour les courses du Championnat) bouteilles de 1,5 litres, voir un peu plus suivant l'inspiration et l'envie, sont utilisées pour arroser toute la trajectoire.

Le cola, bien liquide, entraîne la poussière dans les pores du goudron et la maintient dans celles-ci tout en procurant un supplément de grip aux autos.

Au soleil, le cola sèche rapidement, laissant une trace légèrement plus foncée.

Bien sûr, il ne s'agit pas d'arroser toute la piste ou toute sa largeur, mais de se concentrer sur la trajectoire.

Ne pas négliger la ligne droite!

Le sucrage au sirop de sucre.

Autre alternative, le sirop de sucre, qui est parfois utilisé pour augmenter le grip par d'autres clubs, mais qui peut parfois, s'il est mal maîtrisé ou suivant les conditions (humidité de condensation par exemple), provoquer plus de mal que de bien, voir être catastrophique (voir le reportage sur la quatrième manche du championnat suisse 2012 Touring 1/10° électrique à Weinfelden par exemple). Ce risque est quasi inexistant avec le cola, car ce dernier est bien plus liquide. De plus, le feeling donné par une piste aspergée de sirop est très différent de celui donné par le cola, ce dernier ayant ma préférence pour les autos à pneus caoutchouc, car n'"engluant" pas du tout les autos. Les adeptes des catégories à pneus en mousse, en thermique principalement, apprécient plus semble-t-il le sucrage au sirop.

Le sirop de sucre est utilisé dans l'industrie alimentaire pour différentes applications, et pas forcément facile à se procurer. Son coût est naturellement plus important que le cola.

Le sirop de sucre s'applique au pulvérisateur, donc le temps d'application dépendra du nombre de pulvérisateurs à disposition.

Mais pour qui maîtrise la technique, on obtient une trajectoire joliment sucrée!

Attention, en mettre trop risque de provoquer un effet totalement contraire à celui recherché! Il vaut mieux faire des essais au préalable pour trouver le bon taux de recouvrement.

Conclusion.

A vous de jouer, tester et d'expérimenter!

Je ne pense pas que ce soit utile de le préciser, mais il convient de demander l'autorisation des dirigeants du club avant de se lancer dans l'aventure!

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Texte et photos: Georges.