Montage, essai et préparation
de la Tamiya Vanessa's Lunch Box
quatrième partie.

Edité le 20/05/2007.
Réactualisé le 21/09/2010.
Textes et photos de Lonestar.
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Tout d'abord un grand merci à OverRC pour m'avoir redonné le goût du vintage par son article sur la VLB tel qu'il est paru sur le site il y a quelques mois (ma femme le remercie par contre beaucoup moins). Quand j'ai appris via ce même site que Tamiya rééditait les classiques des années 80 qui me faisaient rêver lorsque j'avais douze ans, Hornet, Grasshopper et autres Frog, mais surtout a budget acceptable contrairement aux "vrais" vintages encore disponibles sur la toile et vendus à prix d'or par les collectionneurs et/ou spéculateurs, je n'ai pas hésité une seconde et ai vite trouvé une Lunch Box avec variateur électronique sur Ebay - évidemment, si j'avais cherché un peu plus longtemps je me serais rendu compte que cet article était disponible ailleurs, mais peu importe!

Quelques jours plus tard, submergé par l'émotion, j'ouvrais cette boite magnifiquement décorée, et un frisson me parcourut l'échine en apercevant cette sublimissime carrosserie moulée de Van... La Vanette ä Vanessa, telle sa propriétaire, a la réputation d'avoir la cuisse légère, c'est-à-dire de passer plus de temps sur le dos que sur ses pieds ! Mais j'étais résolu à faire en sorte que cela ne soit plus le cas, ou en tout cas, que ça le soit moins. Dans cet article nous verrons donc comment modifier sa VLB afin de lui offrir une tenue de route plus saine, sans pour autant lui ôter son caractère vif et enjoué - de toute façon avec un centre de gravité aussi haut, pas de miracle - et comment également améliorer encore sa fiabilité légendaire.

A noter que quasiment toutes les modifications suggérées dans cet article trouvent leur source dans le website www.tamiyaclub.com, spécialisé dans les voitures de la marque, et plus spécialement le vintage (et donc rééditions), et où la Lunch Box est d'ailleurs particulièrement représentée - je nai pas inventé grand-chose moi-même...

Etape zéro: Sans les modifs.

Avant de vous lancer dans quelques-unes (toutes?) les motifs suggérées dans cet article, je vous suggère toutefois de faire un petit galop d'essai avec ce grosses roues dans sa configuration standard afin de vous faire votre propre opinion, et de pouvoir mesurer le progrès accompli une fois les modifications implémentées. Comme expliqué dans les sections précédentes, la VLB présente un tempérament guilleret et sautillant, plus axé sur les cascades et les surprises que l'efficacité totale.

A cause de son empattement hyper court, elle tourne dans un mouchoir de poche à basse vitesse ou à la décélération, en engendrant par là quelques passages sur le toit inattendus, alors qu'elle sous-vire magistralement à vitesse modérée ou dès la remise des gaz, ou en wheeling (logique). De même, le comportement sur les bosses est légèrement aléatoire à cause d'une suspension pas vraiment optimisée pour les terrains défoncés, et de surcroit basée uniquement sur des ressorts, donc sans amortissement. La VLB est très chahutée à haute vitesse dès que le terrain n'est plus parfaitement plat!

De nouveau, c'est très fun et ca tire des énormes éclats de rire au pilote et au public, mais ca manque un peu d'efficacité, et les passages sur le toit sont légion quand les roues sont braquées, favorisés notamment par un carrossage positif prononcé sur les roues avant. Point de vue direction, le sauve-servo bien mou assorti aux grosses roues bien lourdes garantissent une tenue de cap bien fantaisiste - le tout associé à la suspension sautillante et c'est de nouveau le massacre assure de votre belle carrosserie en ABS et voila son espérance de vie qui se réduit comme peau de chagrin à chaque passage sur le toit- Il est temps de faire quelque chose pour que Vanessa n'ait plus envie de vomir sur le tableau de bord de son Bedford à chaque séance de roulage!

Etape 1 - Renforcer la chaine de direction.

Je soupçonne Tamiya de livrer un tel sauve-servo avec ce kit pour permettre aux débutants de préserver leurs jantes et leur servos... La Vanette ayant une tenue de roue aléatoire à l'origine, la présence d'un sauve servo *très* souple aide clairement à ne casser ni pièces de direction, ni... servo ! D'autre part, le plastique des jantes étant particulièrement tendre, la sauve servo contribue à préserver la rotondité de ces dernières en cas de chocs (fréquents). En gros, il fait bien son travail, pourrait-on penser au premier abord. Cependant, il fait aussi partie du problème en ne permettant pas au pilote de "placer" la voiture selon ses désirs, car il est trop souple, justement.

Je me suis donc empressé de le remplacer par un modèle plus dur et précis qui trainait dans ma caisse de pièces - vendu sous la marque Associated, il s'agit en fait d'un bon vieux Kimbrough, avec son jeu d'adaptateurs pour tous les servos du marché - à noter que les deux modèles existant (grand et petit) rentrent dans le châssis, mais qu'avec le grand, le débattement est un peu trop important si vous utilisez les trous externes, donc il faut soit utiliser le dual-rate depuis la radio, soit raboter un peu les fusées pour ne pas que le servo force en butée. Il est aussi bon de savoir que des copies de Kimbrough existent sur le marché, et qu'elles fonctionnent quasiment aussi bien, mais pourquoi ne pas acheter l'original quand la différence de prix n'est que de quelques euros? A noter que la VLB, contrairement aux rééditions du Grasshopper ou du Hornet, utilise de boite des biellettes avec des chapes côté roues et servo, ce qui aide à limiter le jeu dans la direction, et que toutes les pièces pour monter ce sauve servo sont incluses dans la boite. Dans la foulée, j'ai offert à ma VLB un "vrai" servo bien coupleux (>10kg.cm) car maintenant que la chaine de commande de direction est robuste, autant en profiter !

Essai:

Comme prévu, le changement est important et la Lunch Box tient bien mieux le cap, notamment sur les aspérités du terrain, maintenant que les roues ne braquent plus de manière fantaisiste au rythme de la déformation de l'anneau en plastique du sauve servo. Signe qui ne trompe pas, une fois prêtée au rédacteur des précédents articles de cette série, qui possède lui-même une VLB, son premier commentaire fut "mais nom d'une pipe, elle tourne!''. A noter que c'est la première fois que j'utilise des servos "Towerpro", dans ce cas un 5010, que l'on peut trouver sur le web pour un rapport qualité/prix complètement ahurissant (environ 15 euros port inclus). La vitesse n'est pas un élément clé de ce servo, mais elle reste tout a fait raisonnable (0.11s / 60 deg sous 6V), et le couple est important et c'est ce dont la voiture a besoin - j'ai monté l'adaptateur KO-sanwa sur le pignon de sortie et cela semble être le bon choix. Point de vue fiabilité, après un certain nombre de packs et de cascades plus ou moins volontaires, aucun problème à déplorer, à part une jante voilée, mais c'est plutôt bon signe pour le servo que je recommande sans hésiter!

Bilan:

  • Facilite d'implémentation: 10/10
  • Efficacité sur le comportement: 10/10
  • Rapport qualité/prix: 10/10 (dépend du servo!)

Etape 2: Installer des amortisseurs.

Comme vu plus haut, la suspension d'origine basée uniquement sur des tiges coulissant dans des ressorts engendre un comportement fun mais erratique... De plus, l'idée des tiges qui "rentrent" dans la carrosserie n'est pas particulièrement satisfaisante d'un point de vue mécanique! Bien qu'on puisse remédier au carrossage positif à l'avant d'une manière simple (en insérant 8mm de durite entre la tète de la tige et le châssis), le montage de quatre (puis cinq - voir encore plus loin) amortisseurs hydrauliques s'avère rapidement incontournable. De plus, cela permet également de monter des barres de renfort de châssis comme explique plus loin.

Le choix des amortisseurs est un peu délicat; Tamiya recommande ses célèbres CVA, i.e. les bon vieux amortisseurs à volume constant et tout en plastique que la firme aux deux étoiles a commence a vendre dans les années 80 avec le Fox (rappelez vous ce monoshock jaune tellement photogénique !), toujours présents dans leurs kits d'entrée et de milieu de gamme en 2007, et qui n'ont toujours pas évolué depuis 20 ans - à noter cependant que c'est avec ces amortisseurs que Tamiya a lancé la démocratisation du "volume constant" fiable et simple, c.a.d. l'augmentation du volume du corps de l'amortisseur par la déformation d'une membrane située dans le bouchon supérieur, afin de compenser le volume additionnel de la tige d'amortisseur rentrant dans le corps a la compression. J'en ai vite monté un jeu sur ma VLB, directement transféré d'un projet de Dirt Thrasher ; le résultat s'est avéré peu convaincant, la tige et le piston "collant" malgré un nettoyage complet du corps, le changement des joints de la cartouche, du « green slime » et un rabotage des pistons... Finalement, peut-être que le tout plastique, ce n'est plus aussi fantastique que ce que c'était! Le problème du choix des amortos pour la Lunch box est en fait un peu compliqué - les masses non suspendues sont telles qu'il faut dès le début envisager un amortissement « mou » (hydraulique fluide, peu de "pack" donc pistons gros trous) afin que la suspension daigne travailler, surtout si l'on considère que la majorité des chocs sont amortis par les pneumatiques, non moussés je le rappelle. De plus, vu le centre de gravité de la bête, il faut prévoir des ressorts relativement fermes afin de limiter la prise de roulis... donc on a de fortes chances de se retrouver avec des pompes à vélo à peine plus performantes que les faux amortisseurs d'origine, dont vous noterez d'ailleurs la dureté des ressorts. Après quelques tâtonnements avec les amortisseurs Tamiya, j'ai donc jeté mon dévolu sur des combinés Yeah Racing tout en métal, principalement pour le look et en espérant que la qualité de fabrication soit au rendez-vous. Les dimensions devront être de 80mm de centre de rotule à centre de rotule en extension, les arrières pouvant être un peu plus longs. Une fois reçus, c'est clair, ils sont superbes, et pas si mal finis, bien que le corps de l'un d'entre eux présente des défauts de surface à l'intérieur. Les pistons deux trous livrés ne sont pas mal pour l'avant qui travaille assez proprement, mais il faudrait trouver des trois trous pour l'arrière (je vais dégainer la dremel dans quelques jours) car sinon cela reste un peu raide, malgré de l'huile de viscosité 20 dans les quatre unités. De toute façon, il ne faut pas non plus s'attendre a une tenue de route de truggy moderne! Le look est 100% au rendez vous (voir les photos), même si les amortos jaunes en plastique donnaient eux aussi un résultat cosmétiquement au top, assortis aux jantes et à la carrosserie (qui se doit d'être jaune!). A noter que la réf. 50520 proposée par Tamiya présente l'avantage d'être livrée avec toutes les pièces nécessaires au montage (entretoises, etc.) et compatibles avec les "U" de montage, alors que si vous achetez un produit d'une autre marque, il faudra faire confiance au contenu de votre caisse de terrain pour y trouver les diverses entretoises, rotules, et autres rondelles nécessaires pour monter tout ca comme il faut. Pour la suite de cette prépa, je vous conseille en tout cas de monter les supports avant en "U" avec des vis qui devront dépasser d'environ 10mm au dessus du châssis, et à l'arrière également dépasser de 10 mm côté transmission - voir les photos.

Essai.

De toute évidence, ca sautille considérablement moins, et les pneus semblent plus souvent en contact avec le sol. La prise de roulis en appui est mieux contenue, la tenue de cap est plus saine, en d'autres mots: Ca marche bien mieux et c'est mécaniquement beaucoup plus satisfaisant. Entendons nous clairement, ça reste un engin de loisir, avec sa personnalité propre, et qui ne tiendra jamais la dragée haute a des véhicules plus modernes, mais ce n'est pas non plus pour cela que la VLB a été conçue!!! Le bonus, c'est le carrossage à peu près neutre sur les roues avant, qui aide a diminuer le sous-virage de manière considérable et limite la propension de l'engin à faire des casquettes.

Par contre, on s'aperçoit vite que le plastique du châssis souffre un peu des compressions des amortisseurs... Un peu de recherche sur la toile révèle que les casses de châssis à l'arrière sont relativement fréquentes une fois les amortisseurs montes, car la compression de ces derniers exerce de grosses forces sur le châssis <voir modif suivante>. Enfin, la présence d'amortisseurs (trop durs) arrière déplace les phénomènes de transfert de masse sur les mini-ressorts en épingles dans le pont, ceux qui permettent au train arrière de prendre du" roulis", et à chaque coup de gaz le châssis pousse sur ces ressorts qui s'écrasent sans vergogne, ce qui n'est pas franchement satisfaisant. La suite au prochain numéro avec le montage d'un troisième amortisseur à l'arrière.

Bilan:

  • Facilité d'implémentation avec réfs. 50520 Tam: 10/10
  • Avec autres modèles non standarts: 6/10
  • Efficacité sur le comportement: 7/10
  • Rapport qualité/prix: 7/10

Etape 3: Renforts de châssis.

Comme vu plus haut, les amortisseurs hydrauliques apportent un certain confort d'utilisation... mais forcent le châssis en plastique à bien plus de travail que les faux combinés d'origine, ce qui peut engendrer des casses de châssis en particulier à l'arrière. Il est donc temps de renforcer tout ca! Ce sera la partie la plus délicate de notre préparation. A noter que cette étape est impossible sans l'utilisation des supports en "U" de fixation d'amortisseurs hydrauliques, et donc sans ces derniers.

A l'avant: l'inspiration vient des barres anti rapprochement des voitures échelle 1, sur lesquelles on pose un longeron (typiquement un tube de carbone ou d'acier) ancré sur les points d'appui des jambes de force. Quand les suspensions avant se compriment, cela évite à ces deux points du châssis de se "rapprocher". Ici ce sera exactement la même chose! J'ai utilisé de la tige filetée pour réaliser une biellette qui connecte les deux extrémités des vis de fixation des "U" d'amortisseurs, et des chapes et des rotules à visser qui trainaient dans ma boite de pièces pour fixer tout ca. J'ai utilisé des chapes fermées que j'ai percées, mais libre à vous d'utiliser un autre principe... Le tout étant que la longueur soit correcte. Une fois cette dernière opération effectuée, la tige filetée a été "gainée" dans un tube en laiton, pour le look mais aussi pour renforcer la rigidité de l'ensemble car la tige utilisée était plutôt flexible. Si vous trouvez une belle biellette alu ou titane bien rigide, pas la peine de recourir a cet artifice.

A l'arrière: alors là, ca se complique même si le système reste le même. Il faut tout d'abord percer le support d'axe arrière (de nouveau, voir les photos) afin de solidariser ce dernier et les "U" arrière. Le perçage doit quand même être fait soigneusement, c'est-à-dire avec une mini-perceuse (Dremel par exemple) et pas à l'alésoir - le but étant la rigidité, on ne peut pas se permettre d'avoir du jeu dans le montage. De nouveau, on réalise une biellette montée sur deux rotules. J'ai utilisé des rotules percées pour les fixations supérieures, et des rotules montées sur vis M3 pour les fixations inférieures, de provenance HPI ou Tamiya. Ici, pas besoin de glisser le tout dans de la tige laiton car l'ensemble travaille en traction et pas en compression, donc pas de problème de rigidité ! Mais si vous avez la patience de le faire, ne vous privez pas...

Astuces générales pour travailler de la tige filetée:

  • Prévoyez un stock de disques à tronçonner pour votre Dremel.
  • Attention une fois coupé, le métal est très chaud au toucher - ça brûle!
  • Toujours visser des écrous sur la partie à tronçonner afin de refaire le pas de vis endommagé lors de la coupe en dévissant l'écrou.
  • Et enfin - travaillez toujours avec des lunettes de protection.. Des étincelles dans les yeux ce n'est pas recommandé!

Essai:

Au roulage, on ne remarque pas de différence, mais en statique, c.a.d. sur l'établi, c'est le jour et la nuit... Le châssis ne se déforme plus lors de la compression de la suspension, mais garde sa forme originelle. Il est évident que cela va améliorer sa longévité et on se demande pourquoi Tamiya, connus pour être les rois de l'optionnite aiguë, ne livre pas un kit option comprenant déjà toutes les pièces nécessaires! La modif demande certes un peu de travail et un minimum de pièces et d'outillage, mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Bilan:

  • Facilité d'implémentation: 4/10
  • Efficacité sur le comportement: 0/10
  • Efficacité sur la fiabilité: 9/10
  • Rapport qualité/prix: 9/10

Autres astuces de préparation:

  • Rotules fixation inférieure amortisseurs arrière - La fixation des ressorts de suspension arrière, comme celle des amortisseurs si vous choisissez cette option, est assurée par une rotule. Celle livrée dans le kit se visse dans une pièce en plastique de 4 ou 5mm d'épaisseur, elle-même vissée sur l'essieu oscillant arrière. Vu les contraintes exercées sur cette pièces et la rotule, je vous conseille de remplacer celle d'origine par une rotule plus longue, que vous ferez complètement traverser la pièce en plastique, et assurerez par un écrou... Pour la petite histoire, dans mon kit, le trou dans la pièce plastique était trop large et la rotule tournait dans le vide. C'est une modif hyper simple mais qui va grandement améliorer la fiabilité de votre voiture et limiter l'arrachage de la rotule d'origine, particulièrement sollicitée en particulier avec les amortos hydrauliques.

  • Cinquième plot de carrosserie - Celle-là, c'est ma petite lubie personnelle, un truc que mon camarade de jeu OverRC (encore lui) m'a appris en DTM pour préserver les carrosseries au niveau des ailes avant. La Lunch Box a la réputation de casser de nombreux supports de carrosserie, et effectivement un des miens a lâché au quatrième pack... Réputation justifiée vue la fréquence à laquelle la VLB passe sur le toit et les porte-à-faux incroyables que les pièces d'origine, en plastique bien cassant, subissent. Un moyen simple de limiter la casse, sans pour autant la prévenir totalement, reste de monter un cinquième plot de carrosserie, vertical, au milieu de la plate-forme arrière. De nouveau, j'ai tapé dans ma caisse de pièces et ai récupère un plot Yokomo en provenance de ma SD, mais HPI et Tamiya font des pièces très similaires. J'ai simplement percé la plate forme arrière à la Dremel à 13 millimètres du bord extérieur de la plateforme arrière, et le plot de 5mm de diamètre monté avec une vis M3 tombe exactement à l'extrémité circulaire de la rainure centrale du toit. Un bon coup d'alésoir, un disque de mousse pour protéger l'intérieur de la carro, et le tour est dans le sac comme on dit à Groland! Attention à ne pas appliquer trop de pression avec l'alésoir, car la carrosserie est moulée en deux partie symétriques longitudinales, et elle peut se fendre au niveau de cette jonction - même si un grand coup de cyano (à l'intérieur) règle tout ça rapidement et sans bavure, je dois admettre que ca m'a fichu un coup au coeur quand j'ai vu ma carrosserie commencer à se dédoubler sans crier gare!

  • Joint silicone sur les phares - Un moyen simple d'éviter que les optiques de phares ne sortent de leurs logements (ils n'y sont pas maintenus de manière très fiable...) au moindre choc, est d'utiliser un peu de joint silicone depuis l'intérieur de la calandre, et de l'appliquer avec une pointe de tournevis. Je vois trois avantages a cette technique par rapport à la cyano. Tout d'abord, pas besoin de gratter le chrome sur la calandre, qui empêche la cyano de coller mais pas le joint silicone de prendre. Ensuite, pas de risque de faire couler de la cyano partout à l'extérieur en cas de tremblement malheureux. Enfin, si besoin est (par exemple récupération des optiques lors du changement de la calandre après casse éventuelle, Dieu nous ait en sa sainte garde) vous pouvez désassembler le tout bien plus facilement qu'après l'avoir monté à la cyano! Que demande le peuple?

  • Roulements - On ne le répétera jamais assez... avec des roulements à billes a la place des bagues "autolubrifiantes", c'est plus de liberté dans la transmission, donc plus d'accélération, de vitesse de pointe, d'autonomie... et en plus de ça moins d'usure, donc moins de prise de jeu. Quand vous achetez une VLB, commandez directement le kit roulement qui va bien, et à la benne direct les bagues en plastoc!
  • Calage des jantes - Je vous recommande de caler les jantes sur leurs axes, à l'avant comme à l'arrière, avec des rondelles appropriées. A l'arrière en particulier, il s'avère qu'il y a un jeu hallucinant dans les demi-axes de transmission, que je trouve mécaniquement peu satisfaisant, et qui trouve sa source dans le montage du diff... Donc quelques rondelles en plastique pour caler tout ca à l'exterieur entre le roulement de sortie et la goupille qui tient la pièce d'entrainement de la jante (j'ai très envie de dire hexagone mais de toute évidence ce n'est pas le cas sur la VLB), et walla, un train arrière à voie fixe au lieu de variable.
  • Moussage des pneus - Je n'ai malheureusement pas effectué cette prépa sur ma voiture, et maintenant que les pneus sont collés, c'est trop tard... Peut-être qu'avec la suspension d'origine ce n'est pas nécessaire, mais si vous faites l'effort de monter des amortisseurs hydrauliques, autant pousser le bouchon le plus loin possible et les faire travailler à fond, donc empêcher aux pneus d'absorber la majorité des aspérités. Attention cependant à bien installer les rigidificateurs comme mentionné plus haut, car la mousse dans les pneus plus les amortisseurs contraindront le châssis comme ce n'était pas probablement prévu d'origine.
  • Kit éclairage - Alors là, ca n'a rien à voir avec des astuces de préparation, mais franchement pour une poignée d'euros, ca décuple littéralement le sex-appeal déjà torride de cette coquine de Vanessa... L'influence sur l'autonomie est négligeable, et le public en redemande, déjà la VLB attire les regards, alors avec des phares c'est l'émeute assurée sur le parking de Casto... La référence qui convient est Tamiya 50320, c'est du "Plug and Play" avec les supports en alu et les perçages directement prévu dans la calandre de la VLB. Aucune excuse pour ne pas les installer!

Conclusion (temporaire)

Ainsi équipée, et avec un vrai 27T (P2K) pour avoir la patate, la VLB est un régal pour faire le clown dans le jardin ! A noter que le vario 101BK d'origine tient la distance malgré des packs musclés (mes anciens packs de course), ce qui est une excellente surprise. La VLB va, court, vole, et le pilote rit aux éclats, mais bien plus sainement qu'en configuration d'origine, c'est-à-dire avec les roues plus souvent au sol...

Gardez cependant à l'esprit que vous aurez beau vous escrimer pendant des heures à modifier mécaniquement votre VLB, sa tenue de route restera à des années-lumière d'un stadium truck électrique moderne, même comparée a un produit d'entrée de gamme tel un Traxxas Rustler par exemple. Mais encore une fois, la vocation de l'engin n'est pas de claquer des temps au tour, mais de se faire plaisir avec une semi-maquette agile et rigolote.

Malgré tout, une fois équipée de la sorte la sorte la VLB passera moins de temps sur le toit que dans sa configuration franchement instable d'origine, même si les cabrioles restent légion. De toute façon, je vous rassure, une fois que la belle couche de jaune est inévitablement bien râpée à tous les angles de carrosserie, on s'en préoccupe beaucoup moins et on s'amuse encore plus, car la vannette reste un jouet particulièrement solide et fiable grâce à un design simple(iste) et des plastiques souples et surdimensionnés. Et même avec 20 ans de plus au compteur, Vanessa fait toujours se retourner les têtes, pour notre plus grand plaisir!

Prochaine étape pour les semaines qui viennent:

  • Changement majeur de l'hydraulique arrière avec perçage de pistons supplémentaires une hydraulique plus conciliante,
  • Montage du troisième amortisseur arrière afin de contrôler les mouvements parasites du pont.
  • Et enfin montage d'un moteur 14quad vintage, et qui devrait rendre les choses encore plus intéressantes!

Textes et photos (sauf mention particulière) de Lonestar.