Présentation: La Touring 1/10° électrique Tamiya TRF421.

Edité le 22/12/2024.
Réactualisé le 05/01/2025.
Photos et Texte: Georges.

Tout d'abord, un grand merci à Marcor qui m'a confié son auto pour ces séances photos!

S'il ne s'agit plus réellement d'une nouveauté puisque cette auto, annoncée vers le début de l'année 2024, est disponible commercialement de la mi-juin, la Tamiya TRF421 présentée en photos ci-dessous est la première que je vois en compétition. D'après certaines indiscrétions, il s'agit d'ailleurs d'un succès commercial inattendu pour les importateurs qui se seraient un peu laissés dépasser par les ventes, dont celles de pièces détachées, car non seulement les clients l'achetaient, mais ils avaient en plus l'audace de rouler avec au lieu de la laisser sur l'étagère. D'où l'indisponibilité de quelques pièces clefs à certaines périodes dans certaines régions géographiques et des prix délirants pratiqués par certains importateurs et/ou magasins pour celles-ci, mais heureusement, la plupart des pilotes sont assez débrouillards pour éviter d'enrichir ces opportunistes et la situation semble s'être stabilisée depuis quelques mois. Il est aussi à noter un manque étonnant de réactivité des optionneurs pour cette voiture pourtant largement diffusée, on en reparle plus bas.

D'aucuns surnomment cette auto la "Mugen bleue". Si une certaine ressemblance est indéniable, il s'agit en réalité d'une auto techniquement très différente.

Certaines pièces ressemblent effectivement à certaines de la Mugen, comme par exemple les triangles supérieures, mais leur ancrage réglable côté cellules est différent et lorgne plus du côté de la XPress XQ11, ou bien les supports de barres anti-roulis.

Mais autrement, il y a des emprunts à la XRay X4 (porte-fusées, etc), à Awesomatix (bâti-moteur, platines, fixation de la couronne, etc.), à Axon (amortisseurs), etc.

Et c'est sans compter les nombreux éléments spécifiques à cette auto comme par exemple:

  • l'absence de saignée dans le châssis sous le moteur et du côté batterie, pour que ce dernier conserve mieux son hystérèse en déformation plus longtemps (ce point technique existe depuis le Tamiya TA07MS il me semble).
  • la direction et le support flottant de servo typiquement Tamiya.
  • les triangles inférieurs intégralement moulés en plastique.
  • un différentiel à corps plastique.
  • les supports de carrosserie arrière.
  • et la transmission qui tourne avec des courroies de 116 dents car les poulies ne font que 37 dents.

Bref, Tamiya adopte une stratégie prudente mais pas dénuée d’intérêt, puisque le produit final adopte une esthétique moderne avec la touche bleue Tamiya, plus facile à rouler et à maintenir que la concurrence, et surtout moins coûteuse lors d’une casse. Il suffit de regarder le prix d'un différentiel complet ou d'une paire de triangles qui sont parmi les plus bas du marché des autos de compétition.

On regrettera quelques points, comme l'absence de cardans avec roulements à leur extrémité, même en option.

L'auto semble robuste, et le point faible de celle-ci semble être les bras des porte-fusées de direction en aluminium anodisé bleu. Si ces pièces sont superbes, comme chez d'autres marques adoptant la même conception, elles ne semblent pas appréciées les contacts répétés avec les poutres.

C'est là que le manque de réactivité des optionneurs pour cette voiture est assez étonnant. Certes, on trouve des pièces imprimés en 3D, telles que des parechocs avant (souvent bien trop lourd) ou des troisièmes supports avant centraux de carrosserie, ou bien plus rarement des châssis et des platines supérieures en carbone, mais très peu (exemples: H2RD et M-Racing) proposent des pièces vraiment intéressantes, comme des bras des porte-fusées de direction en carbone (donc moins chers que ceux en aluminium d'origine référence 19803493). Ces dernières n'offrent qu'une géométrie avec deux points de fixation pour la biellette de direction, mais aucun n'a commercialisé par exemple une avec un point de fixation intermédiaire, comme utilisée par les pilotes officiels de la marque aux deux étoiles.

Pour revenir à l'optionneur H2RD, des bras de porte-fusée en carbone pour TRF421 commandés chez celui-ci se sont avérés d'une qualité assez désastreuse. Outre le fait que la commande ait été envoyé dans un emballage totalement inapproprié, ces bras n’avaient pas été nettoyés après perçage, et les trous comportaient encore pas mal de poussière de carbone. Mais le plus grave est que le trou oblong de ces bras étaient trop large d’environ 0.3mm. Ils étaient donc inutilisables en l’état.

A l'écriture de ces lignes, il n'y a pas encore de châssis en aluminium disponible chez Tamiya commercialement. Il a pourtant été annoncé et portera la référence 42390.
Certains optionneurs comme Artful Dodgers Racing ou Krazed Builds proposent des châssis en aluminium pour le TRF421, mais la qualité est inconnue.

La Tamiya TRF421 de Marco en photos prises lors de la première manche des Indoors Series à Savigny (Suisse) est équipée d'un moteur brushless Hobbywing XeRun V10 G4R 17.5T et un contrôleur Xerun XR10 Pro G2S de la même marque. Le servo de direction est un SRT BH8015.

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Texte et photos: Georges.