Vintage: Delta P12 (1987),
troisième partie.

Edité le 22/12/2008.
Réactualisé le 29/12/2008.
Textes et photos de Georges.

Suite de la restauration de cette piste 1/12° électrique Delta, marque américaine mythique, commencée il y a un peu plus d'un an.

Dans le premier article, on pensait pouvoir récupérer les pneus d'origine. Si des pneus en mousse sont un peu déssechés, il suffit en général de les nettoyer à l'eau et au liquide vaisselle, puis de les laisser sécher naturellement. Une fois secs, on peut alors appliquer dessus du Trinity Tire Tweak 2000, un produit gras de traitement des pneus bien connu dans les catégories électriques, qui permettra de redonner sa souplesse à la mousse. Après avoir laisser agir environ une heure (ou plus suivant l'état de la mousse), il suffit alors de rincer les pneus sous l'eau avec à nouveau un peu de liquide vaisselle.

Cependant, en essayant de démonter les pneus arrière, si la colle néoprène n'accrochait plus guère après toutes ces années, un de leurs flancs avait été collé à la cyano et elle avait à la longue mangé la mousse.

A remarquer sur la photo ci-contre qui illustre une des méthodes de montage des pneus en mousse sur la jante, bien avant l'époque des pneus vendus montés-collés. Afin de pouvoir plus aisément récupérer la jante, son diamètre extérieur était d'abord enrubanné avec du scotch d'électricien. Ensuite, l'intérieur du pneu tout comme le diamètre extérieur de la jante était recouvert d'un film régulier de colle néoprène, appliqué en général au pinceau. Une fois ces deux surfaces sèches au toucher, une des deux surfaces encollées était recouverte à nouveau soit d'un film fin de néoprène, soit d'un peu de solvant susceptible de dissoudre la néoprène. Le but de cette dernière opération est de permettre de faire glisser et de mettre en position proprement le pneu avec un cône sur la jante. En effet, deux surfaces encolées avec de la néoprène collent immédiatement et ne permettent pas vraiment de réajsutement.

Les pneus avant, en meilleur état, étaient plus facilement récupérables, mais comme les pneus arrière devaient être remplacés, autant le faire également pour l'avant.

Après enlèvement du scotch d'électricien, et un premier nettoyage au spray moteur puis à l'eau savonneuse, les jantes s'avèrent être en état très correctes. Seul les bords de celles-ci s'avèrent un peu abîmés.

Un séjour dans de l'acétone permettrait sans doute de nettoyer encore mieux les jantes, mais ce serait prendre un risque avec ses jantes qui doivent être difficiles à retrouver.

Un nettoyage avec un coton-tige imbibé de spray moteur permettra d'enlever le plus gros des traces du temps qui se sont logées dans les bâtons de la jante.

Une opportunité nous permettra de retrouver de vrais pneus en mousse d'époque pour piste électrique 1/12°, en l'occurence des PK (une marque néerlandaise proche de Corally) pour l'arrière et des UFRA (une marque suisse plus connue actuellement pour ses produits destinés à la piste thermique 1/8°) pour l'avant.

Les jantes seront montées sur un tour à pneu classique afin de poncer proprement leur diamètre extérieur et de recouper très lègèrement les bords.

Le résultat après avoir dépenser un peu d'huile de coude! Ca en valait la peine, non?

Les pneus ont été montés "à l'ancienne", à la colle néoprène, mais sans l'astuce du ruban adhésif cette fois-ci. Ensuite les pneus ont été tournés et les bords arrondis au tour à pneu.

Peut-être pas tout-à-fait de la même époque, mais déjà plus que Vintage, ce moteur de la marque américaine Twisters, cadeau d'un ami qui se reconnaitra, sera du plus bel effet sur cette auto. Trouver un moteur aussi ancien dans un état de conservation aussi impeccable était vraiment une aubaine, grand merci donc à Zouv pour celle-ci!

Basé sur une cage Yokomo, la réalisation de ce moteur est soignée. Les charbons sont proprement soudés, tout comme les deux anti-parasites.

Le tout bien sûr est monté sur roulements à billes comme tout moteur de compétition.

La cage Yokomo est un grand classique, facilement identifiable. L'étiquette Twisters avec le nom écrit en rouge sur fond doré contraste avec les productions actuelles.

Le bobinage, un 14x3 (un peu trop puissant sans doute pour une piste 1/12° de 1986-87, mais pas complètement irréaliste sans doute), est proprement réalisé, en témoigne l'équilibrage (par perçage) plutôt léger.

Les fils sont plutôt joliment brasés sur les pattes du collecteur pour l'époque.

Le pod de la Delta ne permet pas d'origine de monter une large de plage de pignons. Le maximum se situe avec la couronne choisie en 64DP autour de 25-26 dents.

Cependant, en cas de besoin, ce point devait aisément se laisser travailler, car le pod est plutôt spacieux.

En photos ci-dessous, la Delta équipée de roues renovées et de son moteur Twisters (trop puissant pour être en faire une runner, mais idéal pour l'exposition).

Le projet arrive presque à terme, reste à trouver à cette auto afin de lui redonner complètement sa superbe une électronique et une carrosserie qui ne soient pas trop anachronique, ce qui ne saurait tarder!

Suite au prochain épisode!