Vintage: Delta P12 (1987),
deuxième partie.

Edité le 25/11/2007.
Réactualisé le 27/11/2007.
Textes et photos de Georges.

Cette seconde partie sera essentiellement consacrée à la rénovation du châssis. Cette pièce est découpée dans un carbone sans tissage apparent, mais du style que l'on trouvait sur les anciennes Corally, Trinity et autres châssis de cette époque, et que l'on pouvait aisément confondre avec du FRP (un composite fibres de verre et époxy teinté noir). Bien entendu, la méthode décrite ci-dessous ne doit en aucun cas servir pour un châssis destiné à rouler (vite) sous peine de se retrouver avec un châssis méchamment tweaké, et ce, même si le résultat est plaisant esthétiquement.

Comme déjà dit précédemment, le châssis nécessitera le plus gros chantier. En effet, son dessous est assez usé et le dessus montre des traces de colle (probablement époxy) au niveau des slots d'accus.

Objectif premier, enlever la colle. Ne connaissant pas la nature exacte de la colle, il est difficile de savoir quel diluant utiliser. L'acétone par exemple dissout la colle cyanocrylate, mais risquerait d'attaquer le liant de la matière composite du châssis. On optera dans ce cas plutôt pour un moyen mécanique.

Première étape, essayer de délaminer avec une lame de cutter bien tranchante et rigide. La colle étant assez ancienne et craquelée, cette opération est assez rapide (contrairement à la cicatrisation du doigt de l'auteur ;-).

Puis gratter avec la lame à plat pour enlever les derniers résidus de colle.

Le châssis a été ensuite poncé des deux côtés avec du papier de verre (180-200 puis 400) monté sur une cale à plat.

Au bout de quelques dizaines de minutes de travail, voici le résultat sur le dessus. Il est plat, mais l'aspect manque d'homogénéité. On devine encore les zones encollées qui ont du être imprégnées en profondeur et on peut voir des porosités.

Sur le dessous, les rayures ne sont que peu estompées par ce travail. A trop le travailler, l'épaisseur du châssis en prendrait un coup.

Solution radicale, revernir ce châssis pour lui redonner un aspect vitrine. Pour ce faire, l'ingrédient principal sera de la colle époxy bi-composant (la choisir bien fluide). Ce sera en quelque sorte résoudre le mal par le mal :-)

On préfèrera commencer par le dessous du châssis (naturellement nettoyé et dégraissé puis séché au préalable - le liquide vaisselle remplissant parfaitement cet office) pour se faire la main... On ne sait jamais.

Poser une grosse goutte de cette colle aux endroits stratégiques (comme par exemple ceux présentant des porosités) et la lisser avec une spatule ou une lame.

La colle sera lissée sur toute une face du châssis et on laissera le tout sécher pendant une journée au moins.

Avant de vernir le dessus du châssis (pour bénéficier de sa planéité), on poncera le dessous avec du papier de verre assez fin (600-800) monté sur une cale à plat.

Ce ponçage achevé, on procède à un nouveau nettoyage et on répète la même opération sur le dessus du châssis.

Les bords du châssis seront imprégnés d'abord de colle époxy aux endroits présentant des impacts pour les combler puis de colle cyanocrylate sur tout le tour. Le bord du châssis sera ensuite arrondi comme on le ferait pour un châssis neuf (voir un article dédié sur ce même site). Les slots des accus seront également travaillés de la même façon.

Après un autre nettoyage, le châssis est maintenant complètement propre, plat et dépoli avant mise en peinture.

Après quelques recherches, la plupart des peintures maquettes en bombe trouvé donne un gris anthracite soit trop militaire, soit trop pimpant. Suite à de premiers essais plutôt satisfaisants, le châssis a été mis en peinture ainsi avec des bombes Tamiya pour polycarbonate (le type PS, qui donne étonnamment une bonne accroche pour ce type de matériau).

La base sera constituée de multiples couches de PS5 noir. Une fois cette base bien sèche, elle sera poncée au papier de verre fin (800 par exemple) pour lisser les dernières micro-rayures qui peuvent encore apparaître.

Une seconde base de PS5 sera de nouveau vaporisée. On enchaînera ensuite avec de fines couches de PS23 (gun metal) et pour finir, une très fine couche de PS5.

Le résultat obtenu ne s'éloigne pas trop de l'original, juste un peu plus foncée et brillant.En laissant le PS23 en dernière couche, le résultat est également assez satisfaisant, mais peut-être trop clair.

Avant remontage, on s'affairera à redonner également une seconde jeunesse à l'ensemble supportant la suspension arrière.

Autre vue de cet ensemble.

Les deux petites vis sans têtes visibles servent sans doute à régler le tweak du té plus finement qu'avec la précontrainte des amortisseurs latéraux, car il joue sur la petite potence en composite époxy et fibres de verre qui supportent ces derniers. Amusant comme système.

Après enlèvement des velcros autocollants qui devaient supporter l'électronique, les résultats de colle restants sont importants sur les potences en plastique noir. Les alcools isopropylique et isopropylique ne s'avérant pas assez efficace, ils seront enlevés finalement au spray nettoyant frein, même si ce produit se montre parfois trop agressif sur certains plastiques.

Les bavures seront tranchées au scalpel. Scalpel qui sera également utilisé pour réaliser un petit congé sur les deux potences afin de supprimer les quelques traces d'impacts présents sur les angles vifs.Les autres pièces seront nettoyées au liquide vaisselle et à la brosse souple. Les chapes, trop abîmées, seront purement et simplement remplacées par leurs jumelles contemporaines de chez Team Associated.

La petite plaque en composite faisant office de raidisseur verra ses bords légèrement arrondis.

Comme elle est extrêmement fine, point de cyano, mais un simple passage d'un marqueur noir pour masquer l'aspect verdâtre du coeur de la plaque.

Vue de la partie arrière de nouveau assemblée.

Une autre vue.

Les supports d'amortisseurs seront grattés au scalpel pour enlever les parties les plus jaunâtres puis nettoyer à la poudre à récurer type Cif.

Autre produit qui marchera bien pour blanchir les chapes blanches de la tringlerie de direction (jaunies, mais pas marquées), le Cilit-Bang version anticalcaire et antirouille (qui décape également bien les bronches...). On ne l'a laissé agir que quelques minutes, car ses effets sur le plastique ne sont pas connus.

Après rinçage à l'eau clair, les chapes ont blanchi et l'oxydation est partie du filetage.

Après un premier montage à blanc sur le châssis, le résultat semble très prometteur ! Mais il reste encore du travail, remettre les roues à l'état neuf, et trouver une carrosserie d'époque à un prix décent sur un site de vente aux enchères bien connu et diverses petites choses...