Troisième manche du Championnat Genevois,
Frontenex, Genève (Suisse), 15.06.2013.

Edité le 23/06/2013.
Réactualisé le 23/06/2013.
Texte et photos: Georges.
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Introduction.

Un soleil rayonnant, une température agréable, une piste mythique sucrée juste comme il faut, un barbecue, une ambiance "zéro prise-de-tête" et des manches serrées avec du corner speed de ouf entre gentlemen drivers, voilà les ingrédients d'une excellente journée de course. Juste ce qu'il faut pour se consoler de ce printemps misérable qui a vu tant de courses gâchées.

Pour cette troisième (en fait la première organisée, les première et seconde manches et leurs tentatives de report ayant été annulée pour cause de pluie) manche du Championnat Genevois organisée par le Geneva Model Cars (GMC), vingt-une inscriptions pour ce samedi, huit en catégorie "International", sept en "Standard" et six en "Junior" seront enregistrées.

En photo ci-contre, le briefing des pilotes du matin, avec Jon en parfait maître de cérémonie du jour.

Règlement.

Le règlement se veut des plus simples. Les pneus imposés en catégories "International" et "Standard" sont deux références Ride, soit les 36, qui étaient également les pneus imposés l'année dernière en championnat genevois et championnat suisse et qui sont ceux imposés cette année en championnat de France, soit les Rex34, qui sont également les pneus imposés cette année championnat suisse et aux ETS Series. Le traitement des pneus est interdit, et un seul train est autorisé pour la journée, entraînement, qualifications et finales compris, ce que les Ride supportent sans aucun problème.

La motorisation est libre en catégorie "International". En "Standard" est demandé par le règlement un brushless 13.5 sans timing variable, ou équivalent, ce qui permet de rouler avec le matériel imposé au SITCC ou en championnat suisse par exemple. En "Junior", catégorie destinée aux débutants, chacun vient avec ce qu'il a comme matériel, le but de cette catégorie étant de faire découvrir l'ambiance de la compétition aux néophytes sans complexe tout en bénéficiant de l'expérience des pilotes plus expérimentés présents.

La piste.

Bien connue et appréciée des pilotes romands et frontaliers (car située à deux pas seulement de la frontière avec la France), la piste de Frontenex, qui vit malheureusement officiellement ses derniers mois d'existence, est de type "plateau" avec des îlots, et donc le tracé peut être configuré de multiples façons. La piste permet donc une certaine modularité et le tracé a été sensiblement modifié par rapport à l'année précédente. De plus, cette année, on ne tourne plus dans le sens anti-horaire, mais en sens horaire, ce qui augure des freinages plus que viriles en bout de ligne droite!

La trajectoire avait été au préalable généreusement aspergée de cola premier prix par des bénévoles du club le matin après balayage de la piste. Pour rappel, et pour ceux qui seraient intéressés par cette technique, c'est assez simple et relativement peu coûteux. Bien sûr, il ne s'agit pas de prendre du cola de "grande marque", mais du très bon marché, de discounteur ou de premier prix. Souvent au goût relativement immonde, il possède l'énorme avantage quand on ne le boit pas de contenir énormément, mais alors énormément de sucre. Et le sucre, ça donne du grip! Il suffit alors de percer trois trous d'environ 1mm dans le bouchon, de bien la secouer et on se retrouve avec un pulvérisateur sous pression pour arroser la trajectoire. Par exemple, sur cette piste de Frontenex, neuf à douze bouteilles de 1,5 litres sont utilisées pour arroser toute la trajectoire. Autre alternative, le sirop, qui est parfois utilisé pour augmenter le grip par d'autres clubs, mais qui peut parfois, s'il est mal maîtrisé ou suivant les conditions (humidité de condensation par exemple), provoquer plus de mal que de bien (voir le reportage sur la quatrième manche du championnat suisse 2012 Touring 1/10° électrique à Weinfelden par exemple). Ce risque est quasi inexistant avec le cola, car ce dernier est bien plus liquide. De plus, le feeling donné par une piste aspergée de sirop est très différent de celui donné par le cola, ce dernier ayant ma préférence, car n'"engluant" pas les autos. Des essais préalables sont toutefois conseillés, on ne sait jamais.

Technique.

La WRC Racing STX de Raffaele Tolotta.

Cette course fut l'occasion d'observer enfin la version commerciale de la Touring 1/10° électrique de la marque italienne WRC Racing, la STX, dont le prototype fut présenté en exclusivité inter-planétaire sur ce même site fin novembre 2012 lors de la première manche du SIC (Swiss Indoor Championship) 2012-2013. En effet, pas moins de trois exemplaires étaient présents, dont notamment celle de Raffaele Tolotta en photos ci-dessous.

Si la répartition des masses restent classiques, la STX se distingue par sa platine supérieure, qui n'est pas une platine justement, mais qui consistent en deux poutres perpendiculaires au châssis reliées par des colonnettes en aluminium pour gérer la rigidité du châssis. Très intéressant, car les fibres de la platine supérieure travaillent enfin dans le bon sens, mais il faudrait voir si le centre de gravité n'en est pas relevé de façon trop importante. En raison de ses deux platines verticlaes parallèles, les plus nostagiques d'entre nous ne pourront s'empêcher de lui trouver un air de Kawada SV-10 Alcyon II, une voiture japonaise datant de 2000 et en présentation sur ce même site! Mais on pense également à d'autres réalisations personnelles qui comportaient deux platines supérieures verticales, comme l'Agilis 2004 ou encore l'Asphalte première du nom (datant de 2002), toutes deux présentées sur ce site.
La direction reprend une excellente idée, celle du "True Ackermann" de la mythique Team Associated TC3, reprise quasi à l'identique par entre autres Alex Racing et ABC Hobby sur diverses de leurs productions. Cependant, la conception de la direction de la STX, différente de celle de la TC3 et comprenant une pièce coulissant sur deux barres parallèles, est sujette à caution, car déjà testée par exemple par Team Magic sur une piste 1/10° thermique et très rapidement abandonnée. En effet, celle-ci avait tendance à bloquer sous contrainte et à s'encrasser. Ce type de direction a également été vu sur le prototype de la Litemodz LM4-12, qui ne verra probablement jamais le jour commercialement. Toutefois, les trois autos roulant à Frontenex ne semblent avoir rencontrer aucun problème de ce côté pour le moment.
Le servo est monté flottant du côté extérieur (comme chez Tamiya, X-Ray ou Yokomo par exemple) pour rendre le flex plus symétrique. Cependant la conception du support est différente, car les supports droite et gauche du servo sont reliés par une plaque en carbone, non pas parallèle mais perpendiculaire au châssis et donc derrière le servo dont la hauteur maximum sera donc imposée.
Les cales de triangles situés vers le centre de l'auto sont splittées, les autres sont similaires à des Tamiya. Les triangles par contre sont plus dans le style X-Ray. Les barres anti-roulis bénéficient d'un guidage soigné au niveau des cellules.
Les amortisseurs sont de conception classique et de taille standard. L'immobilisation de la cartouche contenant les joints pour la tige se fait depuis l'extérieur par un circlips.
Les sorties de différentiel et de spool sont réalisées d'une façon intéressante. En effet, pour diminuer l'usure de celles-ci, on ne trouve pas les habituels blades en plastique qui se montent sur les goupilles des cardans, mais des pièces cylindriques en plastique qui se montent sur le diamètre extérieur des sorties métalliques et qui forment le logement qui accueille la goupille du cardan. Plutôt bien vu! Les cardans sont à double articulation à l'avant d'origine.
La hauteur de la couronne est ajustable en hauteur grâce à différents inserts pour les paliers de la couronne.
L'accu se fixe naturellement avec du scotch toilé, mais la fixation se fait perpendiculairement à celui-ci pour une gestion différente du flex, comme sur les Serpent ou la ARC version 2013. Il semble toutefois conseillé de pratiquer des renfoncements dans le châssis à l'endroit du passage du scotch de façon à ce que ce dernier ne soit pas cisaillé par un passage trop franc sur un vibreur.

La WRC Racing STX d'Antonio Alj.

Antonio Alj , poleman et vainqueur de la finale en catégorie "International" du jour, utilisait sur sa STX des amortisseurs issus de la Spec-R R1.

La WRC Racing STX de Jonathan Porta.

Jonathan Porta avait subir à sa STX une cure de purple-isation et utilisait quand à lui des amortisseurs Hot-Bodies.

La CEFX de Maxime Weebourg.

Maxime Weebourg a ressorti pour l'occasion sa CEFX sur base de TOP Photon. Cela ne se voit pas forcément très bien sur les photos, mais un travail important a été réalisé sur le bâti moteur. En effet, le kit CEFX présentait un défaut majeur, mais qui ne se révèlait qu'à la longue, le bâti-moteur, en raison d'un défaut de conception, se déformait à la longue et tweakait méchamment le châssis, au point de rendre l'auto impilotable. Une solution de remplacement, longtemps attendue, est sortie, mais il présente le défaut de relever le moteur de 2.5mm! Diverses modifications ont donc été effectuées par ce pilote pour pouvoir continuer à utiliser son auto, dont la plus radicale a été de tout simplement repercer le moteur pour le rabaisser à la place initiale prévue.

Technique pneumatiques.

Bien que les Rex 34 soient les pneus de génération la plus récente, plusieurs pilotes ont préféré faire confiance aux bon vieux Ride 36, car la température de la piste promettait d'être élevée vue le grand soleil annoncé.

Technique moteurs.

Une bonne partie des pilotes présents en catégorie "International" utilisaient un 10.5 avec du timing variable, parfaitement adapté à cette piste. Les autres utilisaient une motorisation entre 6.5 et 8.5 environ.

Le moteur en photo ci-contre a eu très chaud! Plus une trace d'étain haute température sur la platine!

Résultats.

Résultats en catégorie "International".

En qualification de la catégorie "International", l'homme le plus rapide du jour se nomme Antonio Alj. Raffaele Tolotta s'adjuge la seconde place sur la grille de départ, et Maxime Weebourg la troisième.

Dans la première manche de finale, le poleman est contraint à l'abandon après une douzaine de tours. Les autres pilotes en profitent et dans le peleton de tête, on retrouve aux avants-postes Raffaele Tolotta, Jonathan Porta et Maxime Weebourg qui passeront la ligne d'arrivée dans cet ordre avec respectivement comme temps 18 tours en 373.87s, 18 tours en 381.06s et 17 tours en 364.56s. A noter qu'entre le quatrième et le cinquième, seul une différence de 3/100ème de seconde les sépareront après une course roues dans roues sur six minutes!
Antonio se venge de sa contre-performance en remportant la seconde manche en 18 tours et 373.04s, suivi de Raffaele (18 tours en 378.06s) et Nicolas Huguenin (17 tours en 369.06s).
Antonio récidive dans la troisième manche de finale en la remportant à nouveau en 18 tours et 361.13s. Raffaele est de nouveau second (18 tours en 366.87s) et Nicolas de nouveau troisième (17 tours en 362.14s).
On retrouve donc logiquement à l'issue des trois manches de finale sur le podium Antonio, Raffaele et Nicolas.

Finale

Place
en
finale

Place
en
qualification

Pilote

Points
en
finale

Châssis

A

1

1

Antonio Alj

3 10 10

WRC Racing STX

A

2

2

Raffaele Tolotta

10 9 9

WRC Racing STX

A

3

5

Nicolas Huguenin

7 8 8

Tamiya TRF417

A

4

7

Jonathan Porta

9 4 3

WRC Racing STX

A

5

3

Maxime Weebourg

8 3 5

CEFX base TOP Photon

A

6

4

Georges Camicas-Aycardi

6 7 6

X-Ray T4

A

7

6

Nicolas Crausaz

4 6 7

Kyosho TF-6 SP

A

8

8

Jean-Claude Bignens

5 5 4

Tamiya TRF416

Résultats en catégorie "Standard".

Arthur Brule survole les qualifications avec un 20 tours en 424.08s, suivi d'Alexis Banderier et Marc Camporini. Le poleman ne pourra cependant participer qu'à une seule finale, devant s'absenter pour le reste de la course.

Marc Camporini gagne la première finale en signant un 18 tours en 427.80s, suivi de près par Alexis Banderier (18 tours en 434.46s). Alex Carusi s'assure la troisième place.
La deuxième finale verra le duel entre Marc et Alexis se poursuivre, mais cette fois-ci c'est Alexis qui l'emporte avec un 19 tours en 442.88s, suivi de Marc qui manque de peu le 19 tours avec un 18 tours en 425.72s. Alex est de nouveau troisième.
La troisième finale sera donc décisive pour la première place sur le podium de cette catégorie "Standard", et c'est Marc qui l'emporte (19 tours en 438.06s) environ quatre petites secondes devant Alexis (19 tours en 441.98s). Cette fois-ci, c'est Fulvio Fiorucci qui prend la troisième place.
On retrouve donc sur le podium, dans l'ordre, Marc, Alexis et Alex.

Finale

Place
en
finale

Place
en
qualification

Pilote

Points
en
finale

Châssis

A

1

3

Marc Camporini

10 9 10

Spec-R R1

A

2

2

Alexis Banderier

9 10 9

Spec-R R1

A

3

4

Alex Carusi

8 8 7

Hot-Bodies Cyclone TC

A

4

5

Fulvio Fiorucci

7 7 8

Spec-R R1

A

5

6

Roland Steube

6 6 6

3Racing Sakura S

A

6

7

Alexandre Steube

4 5 5

3Racing Sakura S

A

7

1

Arthur Brule

5 0 0

Yokomo BD7

Résultats en catégorie "Junior".

Dans cette catégorie "Junior" où plusieurs des pilotes participaient ici à leur première compétition, suite aux qualifications, c'est Laetizia Carusi qui s'adjuge la première place sur la grille de départ, suivi d'Anne-Dominique Masseau et André Fleury.

Laetizia gagne les trois finales, les deuxième et troisième places se jouant entre André et Clara, mais c'est cette dernière qui prendra la seconde place sur le podium en finissant deux fois deuxième.

Finale

Place
en
finale

Place
en
qualification

Pilote

Points
en
finale

Châssis

A

1

1

Laetizia Carusi

10 10 10

Hot-Bodies Cyclone

A

2

5

Clara Carusi

6 9 9

Hot-Bodies Cyclone

A

3

4

André Fleury

9 8 8

HPI Pro 4

A

4

6

Antoine Brule

8 0 0

Maverick Strada

A

5

3

Anne-Dominique Masseau

7 0 0

/

A

6

2

Sébastien Steube

0 0 0

3Racing Sakura S

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Texte et photos: Georges.